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François Bayrou dévoile la stratégie IA de la France (et un ChatGPT de la fonction publique)

Par Laurence - Mis à jour le

À quelques jours du sommet sur l’intelligence artificielle qui se tiendra les 10 et 11 février à Paris, François Bayrou a dévoilé de nouvelles mesures pour renforcer la place de la France dans ce secteur hautement stratégique. Entre investissements, formation et infrastructures, le gouvernement entend accélérer son développement et faire face à la concurrence internationale.

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Un plan pour renforcer les infrastructures de l’IA



L’un des principaux enjeux du développement de l’IA en France repose sur la disponibilité des infrastructures nécessaires, notamment les data centers. Pour y répondre, le gouvernement a identifié 35 sites clés en main pouvant accueillir rapidement ces centres de données.

Ces terrains, représentant environ 1 200 hectares, sont répartis sur tout le territoire et ont été sélectionnés en fonction de leur capacité foncière, de leur accès à une alimentation électrique suffisante et de leur acceptabilité locale. Avec cette mesure, la France espère accélérer l’implantation de nouvelles infrastructures essentielles au développement de l’IA.

Un investissement de 400 millions d’euros pour 2025



Ces annonces correspondent à la troisième phase de la stratégie nationale pour l’IA qui a déjà mobilisé 3,3 milliards d’euros depuis 2018. Pour cette prochaine étape, l’État prévoit une enveloppe supplémentaire de 400 millions d’euros en 2025. Ce montant, bien qu’inférieur aux investissements colossaux d’autres nations – notamment les 500 milliards de dollars du projet Stargate aux États-Unis – vise à compléter les financements européens et les investissements étrangers attendus en France.

Par ailleurs, un budget de 360 millions d’euros sera alloué à la formation de 100 000 professionnels par an, pour répondre aux besoins croissants du marché et éviter une pénurie de compétences dans le domaine de l’IA.

François Bayrou dévoile la stratégie IA de la France (et un ChatGPT de la fonction publique)


Le ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification, Laurent Marcangeli, a annoncé le déploiement imminent d’un agent conversationnel, inspiré de ChatGPT, destiné aux 5,7 millions d’agents publics en France. Notons que l'ensemble de ces annonces ont été faite aux côtés de Clara Chappaz, ministre déléguée en charge de l’IA.

Tous auront accès à cet outil pour effectuer des recherches, rédiger des courriers, synthétiser des documents, rédiger des comptes-rendus et, dans certains cas, assurer des traductions, a-t-il déclaré lors de la présentation de la feuille de route gouvernementale sur l’intégration de l’intelligence artificielle dans les services publics.

Avant d'ajouter que certaines administrations collaborent déjà avec de grandes entreprises, comme Mistral, pour améliorer la qualité de leurs services. Tout en restant évasif sur l’implication de la start-up française dans ce projet spécifique. Mistral, de son côté, a récemment officialisé plusieurs partenariats, notamment avec France Travail et l’Agence du ministère des Armées.

Une ambition affirmée pour l’avenir



Lors de son allocution, François Bayrou a souligné l’importance de l’IA pour l’avenir du pays. Selon lui, nous sommes, nous Français, des géants de la recherche informatique, algorithmique et automatique. Ne nous laissons pas devenir des nains de la nouvelle économie qui sera précisément fondée sur le numérique.

Avec ces nouvelles mesures, la France entend consolider sa position sur l’échiquier mondial de l’intelligence artificielle, en misant à la fois sur l’investissement, la formation et l’implantation d’infrastructures adaptées. Le sommet de Paris des 10 et 11 février devrait permettre d’en savoir plus sur la mise en œuvre concrète de cette stratégie et les collaborations internationales à venir.


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