Adobe mise gros sur Firefly AI et change de stratégie. Fini l’accès gratuit intégré à Creative Cloud : place à un abonnement dédié pour profiter des outils de génération d’images et de vidéos. Et dans la foulée, Adobe lance aussi son modèle de génération vidéo en bêta publique sur firefly.adobe.com et dans Premiere Pro Beta. L’objectif est clair : faire de Firefly une vraie source de revenus et concurrencer OpenAI (Sora), Runway (Gen-3 Alpha) ou encore Google DeepMind (Veo).
Un abonnement obligatoire pour générer des vidéos avec Firefly
Adobe propose désormais deux formules d’abonnement : Firefly Standard à 9,99 $/mois, qui inclut 2 000 crédits (soit 20 vidéos de 5 secondes en 1080p). Firefly Pro à 29,99 $/mois, avec 7 000 crédits pour créer jusqu’à 70 vidéos du même format.
Un plan Premium est aussi en préparation, avec un quota bien plus élevé.
Jusqu’ici, Firefly AI était intégré aux abonnements Creative Cloud, et les utilisateurs pouvaient tester gratuitement certaines fonctionnalités. Ce n’est plus le cas : Firefly devient un service indépendant, et il faudra payer un abonnement spécifique pour générer des vidéos ou du contenu audio.
Un modèle qui mise sur la sécurité et l’intégration Creative Cloud
Pour se différencier, Adobe met en avant la sécurité juridique de Firefly. Contrairement à d’autres IA génératives, son modèle a été entraîné sur des contenus sous licence, sans marque ni contenu sensible. Traduction : pas de risque de se faire attaquer pour violation de droits d’auteur.
Firefly se veut aussi plus pratique pour les créateurs, avec des outils comme Generative Extend, qui permet d’allonger un clip de quelques secondes sans rupture visuelle. Autre nouveauté : la traduction automatique de pistes audio et vidéo en 20 langues, avec une technologie censée conserver le ton et la voix d’origine.
Tout ça s’intègre évidemment avec les logiciels phares d’Adobe : Photoshop, Premiere Pro et Express, histoire que les utilisateurs puissent facilement ajouter du contenu généré à leurs projets.
Une concurrence bien installée
Le marché de la vidéo générative commence à être bien occupé, avec des modèles comme Sora d’OpenAI ou Veo de Google DeepMind, qui proposent parfois plus de flexibilité ou des essais gratuits. Adobe a choisi une approche 100 % payante, sans version gratuite, ce qui pourrait freiner les curieux.
Beaucoup voient l’IA comme une menace pour leur métier plutôt qu’un simple outil d’assistance. Adobe doit donc réussir à prouver que Firefly complète la création humaine, au lieu de chercher à la remplacer. Firefly AI a du potentiel, mais Adobe va devoir jouer serré pour s’imposer.