Le Humane AI Pin, c’est terminé. HP a racheté les restes pour 116 millions de dollars, bien loin des 230 millions levés par la startup. Le concept était intriguant : une IA portable, sans écran, avec un projecteur laser futuriste. Mais en pratique ? Un produit lent, des bugs, un abonnement mensuel de 24 dollars en plus du prix d’achat à 700 dollars… Bref, ça n’a pas pris. Cet échec a eu un effet immédiat, la presse spécialisé se penche désormais avec inquiétude sur l’avenir du Rabbit R1…
Quelques inquiétudes
Et oui forcément, cet échec fait réfléchir du côté de Rabbit. Leur R1, un autre assistant IA autonome, pourrait suivre le même chemin s’ils ne réagissent pas vite. Déjà, on retrouve des critiques similaires : pas assez de fonctionnalités indispensables, des performances inégales et un positionnement flou. Un gadget cool, mais pas indispensable.
Malgré un lancement impressionnant – 40 000 unités vendues en huit jours après le CES 2025 –, le R1 traîne quelques casseroles. Son intelligence artificielle, le fameux Large Action Model, est censée lui permettre d’interagir avec des apps comme un assistant universel. Sauf que pour l’instant, c’est lent, limité et pas forcément plus efficace qu’un smartphone.
Autre souci : il lui manque des outils de base pour être vraiment utile au quotidien. Pas de compatibilité avec WhatsApp, Slack ou iMessage, alors que la messagerie, c’est ce qu’on utilise tous en permanence. Et niveau interaction, le concept de commande vocale magique reste bancal si l’exécution derrière ne suit pas.
Comment Rabbit peut s’en sortir
S’ils veulent éviter la catastrophe, Rabbit doit réagir vite et frapper fort. L’amélioration de leur intelligence artificielle est une priorité : le Large Action Model doit devenir plus rapide, plus précis et plus fiable. Si cela nécessite une collaboration avec OpenAI ou Anthropic, ils doivent saisir cette opportunité sans tarder.
Ensuite, le R1 doit se rendre indispensable en intégrant les messageries populaires, en optimisant la gestion des emails et en perfectionnant les commandes vocales pour offrir une réelle valeur ajoutée par rapport aux smartphones.
Un autre enjeu majeur concerne son positionnement : aujourd’hui, la cible du R1 reste floue. Rabbit doit clarifier son usage, que ce soit un assistant de productivité, un gadget high-tech ou un outil professionnel, et s’y engager pleinement. Enfin, ouvrir l’écosystème aux développeurs serait un levier stratégique pour enrichir les fonctionnalités du R1 et éviter qu’il ne tombe rapidement dans l’oubli.
Le Rabbit R1 est à un tournant. Soit ils trouvent un vrai angle, corrigent les défauts et deviennent un acteur crédible, soit ils finiront dans la même catégorie que le Humane AI Pin : un projet ambitieux, mais vite oublié.