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Deepseek, la nouvelle cible de Donald Trump (tic tac ?)

Par Laurence - Publié le

Alors que la guerre commerciale entre Pékin et Washington se durcit à nouveau, la Chine et ses avancées en intelligence artificielle sont plus que jamais dans le collimateur de l’administration Trump. D’après le New York Times, la Maison-Blanche envisagerait désormais d’interdire l’accès à Deepseek, la startup chinoise d’intelligence artificielle qui fait beaucoup parler d’elle depuis son arrivée fracassante début 2025.

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©Mac4Ever 2025


Nvidia, la vraie raison de cette nouvelle chasse aux sorcières ?



Ce n'est pas la première fois que cette hypothèse est envisagée. Cette mesure s’inscrit dans une offensive plus large contre les ambitions technologiques chinoises, et notamment dans le sillage des restrictions récentes visant les exportations de puces d’IA vers la Chine. Le gouvernement américain planche aussi sur de nouvelles sanctions empêchant Deepseek d’accéder à la moindre technologie d’origine américaine.

Au cœur de cette affaire, on trouverait Nvidia, le leader des puces d’intelligence artificielle, soupçonné d’avoir fourni du matériel stratégique à Deepseek. Un comité de la Chambre des représentants, chargé d’évaluer les menaces émanant de la Chine, a ouvert une enquête formelle pour déterminer si Nvidia a enfreint les directives américaines en vendant des technologies sensibles à des entités chinoises.

La société s’est immédiatement défendue. Nvidia protège et renforce la sécurité nationale en créant des emplois et infrastructures aux États-Unis. Nous respectons les directives gouvernementales et contribuons activement à l’économie américaine, a déclaré un porte-parole au New York Times.

Nvidia H20


Des liens inquiétants entre Deepseek et l’armée chinoise ?



L’inquiétude américaine s’explique aussi par la nature même de Deepseek. Selon un rapport confidentiel obtenu toujours par le New York Times, des dizaines de chercheurs affiliés à Deepseek ont ou ont eu des liens avec l’Armée populaire de libération (APL) ou avec plusieurs instituts de recherche militaires chinois, y compris un centre impliqué dans le développement d’armes nucléaires.

Si elles étaient avérées, ces connexions jetteraient une lumière nouvelle sur les ambitions de Deepseek, au-delà de son image de simple concurrent de ChatGPT ou Claude AI. Kit Conklin, vice-président de la société d’analyse à l’origine du rapport, résume la situation : Deepseek semble avoir des relations beaucoup plus étroites avec l’appareil militaire chinois que ce que l’on pensait jusqu’ici.

Un enjeu stratégique pour les États-Unis



En toile de fond, c’est bien la rivalité sino-américaine dans l’IA qui se joue ici. Les États-Unis redoutent de perdre leur avance dans un secteur technologique considéré comme stratégique pour la sécurité nationale.

Les USA craignent que la Chine vienne à prendre le leadership, et développe plus rapidement des systèmes d’armes autonomes. Mais elle pourrait aussi étendre son influence technologique à travers le monde. Cela permettrait à Pékin d’exporter ses standards d’IA et de dominer les infrastructures numériques de pays tiers, réduisant l’influence américaine sur la scène géopolitique.

USA Chine Donald Trump Taxe Douanes
©Mac4Ever 2025


Une interdiction imminente ?



Pour l’heure, l’interdiction de Deepseek n’est pas encore actée, mais Washington y travaille activement. Une telle décision marquerait un tournant majeur dans la lutte technologique entre les deux superpuissances et confirmerait la volonté de Donald Trump de durcir le ton face à la montée en puissance de l’IA chinoise.

Cette mesure sera-t-elle suffisante pour freiner l’ascension de Deepseek ? Ou ne fera-t-elle que renforcer sa détermination à s’affranchir complètement de l’écosystème technologique occidental ?