Une semaine après avoir annoncé l’arrivée d’un contrôle parental dans ChatGPT, OpenAI commence à préciser le fonctionnement de cette nouvelle option. L’éditeur a publié un billet de blog ce mardi 2 septembre expliquant comment cette fonctionnalité sera déployée au cours du mois, dans un contexte marqué par des polémiques autour de l’usage du chatbot par des adolescents.
Surveiller et encadrer les échanges des mineurs
Le contrôle parental concernera les utilisateurs de 13 ans et plus, l’âge minimum requis pour utiliser ChatGPT. Les parents devront lier leur compte à celui de leur enfant en lui envoyant une invitation par e-mail.
Une fois activée, l’option permettra plusieurs actions, notamment de désactiver la mémoire de ChatGPT, d'effacer l’historique des conversations, et de recevoir une alerte en cas de détresse aiguë détectée par l’IA. En parallèle, OpenAI intégrera un ensemble de règles comportementales spécifiques pour les adolescents, activées par défaut et modifiables par les parents.
Une réponse aux inquiétudes grandissantes
La firme avait dévoilé cette initiative le 26 août, le jour même où un couple américain déposait une plainte contre OpenAI, accusant ChatGPT d’avoir contribué au suicide de leur fils en lui fournissant des informations sur les moyens de mettre fin à ses jours. Ces derniers mois, la presse US a par ailleurs rapporté plusieurs cas de crises psychologiques sévères, parfois fatales, dans lesquels des systèmes d’IA, dont ChatGPT, auraient joué un rôle central.
En officialisant ce contrôle parental, OpenAI tente donc de répondre aux craintes grandissantes autour de l’usage des chatbots par les plus jeunes ou le droit à la déconnexion. Mais la mesure soulève déjà des débats : certains saluent une avancée en matière de sécurité, tandis que d’autres craignent une surveillance excessive ou une efficacité limitée face aux risques psychologiques liés aux conversations prolongées avec une IA.
On verra bien à l'usage si cette nouveauté suffira à rétablir la confiance, alors qu’OpenAI continue d’être scrutée de près par les régulateurs, les associations de protection de l’enfance et le grand public.
