Apple demande le rejet pur et simple de la plainte d’Elon Musk concernant son partenariat avec OpenAI ! Selon Bloomberg, c'est en effet ce qu'a demandé officiellement la firme à la justice américaine. Pour rappel, le patron de Tesla et de X estime que l’intégration de ChatGPT dans Apple Intelligence verrouille l’accès aux autres chatbots, dont son propre Grok.
Une plainte sans fondement, selon Apple
Pour la firme californienne, les arguments d'Elon Musk reposent sur du vide, de la pure spéculation sur de la spéculation. L’entreprise rappelle qu’elle a certes conclu un partenariat avec OpenAI, mais qu'il est largement connu qu’Apple entend également collaborer avec d’autres chatbots d’IA générative.
Dans son propre dépôt, Cupertino souligne que la demande d'Elon Musk suppose qu’Apple ne peut pas travailler avec OpenAI sans simultanément s’associer avec chaque autre chatbot, quels que soient leur qualité, leur sécurité, leur faisabilité technique, leur stade de développement ou leurs conditions commerciales. Une interprétation qu'elle dément, rappelant que les lois antitrust n’imposent pas une telle contrainte.
Pourquoi Elon Musk contre-attaque
Derrière l’aspect juridique, beaucoup voient surtout des manoeuvres de communication et de rivalité. D'un côté, Elon Musk tente de positionner Grok comme alternative aux géants du secteur, et, de l'autre, Apple constitue une cible de choix pour donner de l’écho à ses accusations.
L'homme d'affaires reproche notamment à Cupertino d’avoir manipulé les classements de l’App Store pour empêcher d’autres chatbots de dépasser ChatGPT. Or, des utilisateurs ont rapidement souligné que des services concurrents comme Perplexity ou DeepSeek ont occupé la première place du classement, et même été mis en avant par Apple.
Plus ironiquement encore, on notera que certains petits malins ont demandé à Grok si Elon Musk manipulait ses propres algorithmes, et l’IA de répondre que c’était effectivement le cas.
Un nouvel épisode dans une longue histoire
Ce n’est pas la première fois qu'Elon Musk s’en prend à Apple. En 2022 déjà, il affirmait que Cupertino menaçait de retirer Twitter de l’App Store. L’affaire avait été rapidement enterrée, après une rencontre très médiatisée entre les deux CEO à l’Apple Park. Mais, cette fois-ci, la justice devra décider si la plainte de Musk mérite d’aller plus loin — ou si, comme le soutient Apple, elle doit être écartée d’emblée.
