Test iPhone 17 Pro et 17 Pro Max : ce qu'Apple ne vous dit pas !

Enfin un iPhone pour le BTP ! Avec sa toute couleur orange inédite, ce nouvel iPhone 17 Pro semble réellement avoir trouvé son public cette année.



Mais que vaut vraiment ce nouveau modèle ? A-t-il encore des soucis de surchauffe ? Le zoom 8x est-il aussi impressionnant que l'affirme Apple ? Quid de la charge rapide ? Des performances ? Après une semaine de tests intensifs, il est l'heure du verdict !

Orange Mécanique (et des rayures)

On aime ou on déteste, mais ce nouveau design -au passage très inspiré du Google Pixel- ne laisse vraiment pas indifférent.

Plus épais, l'appareil semble a tort, beaucoup plus robuste, notamment à cause de ce plateau de capteurs comme le nomme Apple, un promontoire qui permet a priori de solidifier l'ensemble. En réalité, la Pomme se sert de cette excuse pour modifier l'architecture interne, déplacer le puce et optimiser l'espace, histoire de rajouter un peu de batterie et de limiter la chauffe.

L'aluminium anodisé offre un rendu moins premium que le titane ou l'inox, mais il est plus doux et plus facile à colorer. Par ailleurs, l'alu est meilleur conducteur de chaleur que le titane, ce qui n'est pas pour nous déplaire, après 2 années à voir les appareils surchauffer en été -on y reviendra plus bas.

L'aspect bi-ton offre un rendu assez inédit avec cette plaque de Ceramic Shield dernière génération, qui permet de laisser passer les ondes, la puce NFC et la charge sans-fil. Apple annonce une résistance aux éraflures quatre fois plus efficace. Je trouve l'effet très réussi sur les coloris Orange et bleu, plus discutable sur le modèle argent, qu'on a malgré tout choisi de conserver pour les tournages, car les couleurs claires absorbent moins la chaleur.

En l'absence de grande plaque de verre au dos, on serait presque poussé à ne pas prendre de coque cette année, ce qu'on malheureusement tenté bon nombre de clients... avant de le regretter amèrement.

Déjà en Apple Store, des éraflures apparaissaient quelques heures à peine après avoir été exposés, notamment sur cette plaque en vitrocéramique pourtant réputée inrayable. Apple incrimine des chargeurs MagSafe vieillissant et estime que la plupart des dommages pourraient être nettoyés, mais les témoignages de nombreux clients lésés ne semblent pas confirmer totalement ces dires, notamment au niveau des rayures au niveau des optiques. D'autres ont été surpris de voir que l'aluminium absorbait trop bien les chocs, alors que ce matériau est pourtant connu pour être particulièrement mou.

Apple est en partie responsable de cet excès de confiance, rappelez-vous les images diffusées pendant la keynote où des cadreurs filmaient à travers la boue et la neige sans coque de protection ! A se demander comment ont été réalisés les tests qualité, et en espérant que la Pomme trouve rapidement une solution pour tous ces désagréments, difficiles à avaler à ce niveau de prix.

Coque en "tissus", "Beats" ou en bandoulière ?

S'il y a bien une génération d'iPhone où ces accessoires s'avèrent quasi-obligatoires, c'est sans aucun doute cette année !

Apple propose pour une fois, de toutes nouvelles coques assez réussies. C'est notamment le cas du fameux Tissage-Technique, ou le retour du FineWoven. Cette fois, le matériau tissé offre un rendu très plastique mais qui s'annonce de fait beaucoup plus durable -à vérifier à l'usage.

Outre les traditionnelles coques en silicones (qu'on vous déconseille, vu le prix et la fragilité !), vous pouvez opter pour ces énormes coques Beats, qui ont le mérite de bien protéger les capteurs, au prix d'une belle épaisseur !

Autre nouveauté, Apple propose une bandoulière (à 69€) qui ne fonctionnera qu'avec certaines coques (bizarrement pas les Beats). Plutôt circonspect au premier abord, ce sont les filles qui m'ont démontré toute l'utilité d'un tel accessoire, bien plus pratique pour accéder rapidement à l'appareil sans le chercher au fond dans son sac.

Enfin, n'oubliez pas les modèles de notre sponsor, ShopSystem, qui propose des coques transparentes et très résistantes, avec également des protections d'écran.

Un écran ultra-lumineux (enfin, pas toujours)

Le passage de 2000 à 3000 nits en pic à l'extérieur est vraiment impressionnant ! Nous qui tournons beaucoup à l'iPhone, les écrans ne sont jamais assez lumineux en plein soleil, et cette année, la dalle semble avoir fait un bond de géant !

Apple a également rajouté une couche anti-reflet prétendument très efficace... pourtant, comme vous avez pu le voir en vidéo, la différence ne nous a pas parue si sensible en extérieur.

L'autre souci qui gangrène les iPhone depuis plusieurs année, c'est la surchauffe ! Lors de nos tournages dans le sud de la France, nous avons passé la moitié de l'été avec l'écran à 30-50% de luminosité... Paradoxalement, c'est dans ces moments là que les 2000 nits auraient été les plus utiles...

Malheureusement, après quelques dizaines de minutes au soleil par 30°C, l'iPhone 17 Pro Max a également souffert du problème. Apple n'a donc pas réglé le souci, qui semble intimement lié à une surchauffe des composants internes -quelle galère ! Aucune de nos caméras assombrit l'écran d'une façon aussi drastique, même quand il fait 40°C !

De la charge (presque) rapide

L'iPhone fait partie des élèves très moyens en matière de recharge filaire rapide (j'ai coutume de dire que ma voiture charge plus vite que mon iPhone...).

Apple a donc annoncé pouvoir atteindre 50% de batterie en 20mn, un chiffre que personne n'a réussi à obtenir jusque là. Ce sera 24 minutes, peu importe le chargeur utilisé. C'est donc à peine plus rapide que la petite demi-heure nécessaire à la même opération l'an dernier.

Autre bizarrerie, tous les iPhone 17 (Pro, Air, Pro Max, 17 classique) ont fait une pause, plus ou moins longue, autour de 80%. Bug ou fonctionnalité ? Difficile à dire, mais les appareils n'étaient pas spécialement chauds, autour de 36°C d'après notre sonde thermique.

De fait, il faut 1H20 minimum pour charger intégralement un iPhone 17 Pro, quand certains modèles Android réalisent une charge complète en moins de 15 minutes. Bref, il y a du mieux, mais cela reste assez modeste. Et surtout, Apple annonce des chiffres largement erronés.

A noter que seul l'iPhone 17 Pro Max accepte 40W, ce sera 30W pour les 17 et 17 Pro, 25W pour l'iPhone Air. Attention avec les chargeurs multiples, car parfois les ports limitent la puissance individuelle de chaque port, notamment ceux d'Apple.

Enfin, on a testé les appareils avec des chargeurs Qi2 25W de UGreen et le galet d'Apple, mais les temps de charge n'ont pas tellement bougé : on tourne toujours autour de 35mn pour récupérer 50% de batterie. Cela reste correct pour de la charge sans-fil, mais si vous avez un câble USB C qui traîne, ce sera toujours 10mn de gagnées !

Performances : aussi rapide qu'un Mac M2 !

La nouvelle puce A19 Pro qui équipe les iPhone 17 Pro est toujours gravée à 3nm et propose également 6 coeurs CPU et 6 coeurs GPU.

En revanche, les fréquences augmentent (+5%) à 4,26Ghz en usage nominale, ce qui permet à Apple de gagner en performance sans trop modifier l'architecture. Le problème, c'est que plus la fréquence augmente, plus la puce chauffe...

Dans les benchs CPU de GeekBench, le gain dépasse pourtant allègrement les 12%, ce qui signifie qu'Apple a tout de même retravaillé sa puce. Ajout de cache, bande-passante plus rapide... Ces améliorations discrètes permettent de booster les performances, même si l'on est loin de l'époque où l'on doublait la puissance des CPU mobile chaque année.

Mais le plus impressionnant concerne la partie graphique. Apple annonce modestement un petit +40%, ce qui est conforme à ce que l'on obtient dans GeekBench. D'ailleurs, les scores sont proches d'une puce... M2 ! Oui, vous avez bien lu, un smartphone est désormais aussi puissant qu'un Mac âgé de seulement quelques années !

Mais en pratique, la montée en puissance est bien plus notable ! Dans les tests SolarBay de 3DMark très exigeants, on a enregistré des gains de 50 à 60% ! Un record sur une seule génération de GPU ! La seconde génération du Dynanimc Caching et le passage de 8 à 12Go de RAM n'y est sans doute pas étranger.

Evidemment, pour voir une quelconque différence, il faudra mieux jouer à Assassin's Creed qu'à BrawlStar ! Plus prosaïquement, cela permet aussi de faire durer l'appareil bien plus longtemps... Aujourd'hui, les jeunes ont encore des iPhone 8/X qui tiennent assez bien la route, alors que les Android de cette époque sont clairement dépassés.

On notera quand-même que sur les modèles Pro (Non Max), les performances baissent inexorablement sur la durée, même sur le 17 Pro pourtant doté de chambre à vapeur. En clair, pour avoir des performances stables sur 1H de jeu, mieux vaut opter pour un Pro Max qu'un Pro classique.

Ça chauffe toujours ?

Tous ces tests nous amènent logiquement à la question de la chauffe, très présente ces dernières années, au point de rendre les appareils quasi-inutilisable durant les périodes estivales.

Alors que l'an dernier, de nombreux médias/influenceurs chouchoutés par Apple annonçaient que la firme avait réglé le problème qui avait touché les iPhone 15 Pro, nous avions pourtant démontré le contraire dès nos premiers tests à la sortie du produit.

L'ajout d'une chambre à vapeur semble donc prouver qu'Apple se saisit enfin du problème. Là encore, vous avez pu lire ici et là que le souci semblait résolu cette année... ce qui n'est pas tout fait exact.

En réalité, comme vous avez pu le voir en vidéo, la montée en température de la coque est bien plus progressive et mieux répartie sur la surface. Même à pleine charge, seul le plateau de capteur chauffe vite (logique, la puce est juste en dessous) mais le reste du téléphone reste relativement frais, autour de 35°C.

Mais si l'on prolonge le test, au bout de 10-15mn, la chaleur fait son grand retour. Nous avons enregistré jusqu'à 40 degrés et même 43°C sur la partie la plus chaude de l'appareil (essentiellement en haut du boitier). Ce n'est finalement que 3 degrés de moins que sur le 16 Pro Max, mais dont la chauffe était plus concentrée.

Ce système de chambre à vapeur n'est toujours qu'un refroidissement passif, comme un radiateur. Cela permet simplement de retarder la mise en température de l'ensemble. Par ailleurs, si l'environnement est déjà chaud (comme durant l'été), le fluide utilisé aura bien du mal à retrouver un température plus faible une fois vaporisé dans la chambre. C'est ce qu'il s'est passé lorsque notre écran s'est éteint en plein tournage, comme vous l'avez vu en vidéo.

Autre source de chauffe, la charge en voiture (filaire ou sans-fil) couplée à CarPlay et Waze était souvent le combo gagnant pour avoir des messages d'erreur et un smartphone qui refusait de charger. Bonne nouvelle, après quelques centaines de kilomètres et des températures extérieures qui frôlaient les 30 degrés, nous n'avons pas eu de soucis particulier dans notre Ford Puma actuellement en essai, dont le chargeur sans-fil n'était pourtant pas ventilé.

A voir si avec de fortes chaleur, l'appareil reste utilisable, ce qui n'est pas forcément gagné...

Photo/Vidéo : un zoom 8x, vraiment ?

Alors que le bloc photo semble avoir été totalement retravaillé, Apple n'a finalement pas changé grand chose.

Le capteur principale est toujours un 48MP de 24mm ƒ1.78 d'une taille conséquente pour un smartphone (1/1,28"), ce qui donne d'excellents clichés quelque soit la luminosité. On est cependant encore loin des capteurs de 1" de la DJI Osmo Pocket/Mini 5 Pro ou même d'un capteur APSC de boitier.

J'ai cependant rencontré quelques soucis de focus à plusieurs reprises, comme ici, regardez sur le collier de Sylwia qui apparait un peu flou.

L'ultra grand-angle n'a pas évolué non-plus, avec un 12mm ƒ2.2, très satisfaisant si la scène est bien éclairée, d'autant qu'Apple corrige bien l'effet la déformation de l'image, inhérente à cette focale courte. L'image se révèle beaucoup plus bruitée en basse lumière, l'ouverture étant assez modeste. Il faut dire qu'il est bien plus petit (1/2,55") que le capteur principal.

A noter que le mode portrait ne semble pas avoir bénéficié d'une quelconque amélioration cette année, alors que ses performances sont souvent liées aux capacités de calcul de la puce, notamment en matière d'IA.

La vraie nouveauté, c'est donc le zoom x8 ou plutôt x4, ce qui est perçu comme une régression sur le plan optique, mais plutôt une bonne nouvelle pour les amateurs de portraits. En effet, le x5 (équiv. 120mm) est bien moins adapté qu'un x4 (100mm), même si les photographes professionnels préfèrent souvent le 80mm car la distance au sujet est plus raisonnable, tout en conservant un superbe bokeh.

Si Apple parle de téléobjectif x8 de qualité optique, c'est en fait un abus de langage, à la limite de la publicité mensongère -et nous étions nombreux à nous être fait avoir pendant la keynote. L'optique rétrograde en 4x, mais le capteur a grossi (+50%) et surtout, gagné 4x plus de pixels, passant de 12 à 48MP. Le prétendu zoom x8 n'est en fait qu'un recadrage de clichés en 12MP que l'on va chercher au fond du capteur -et qui sont donc bien plus petits (0,7µm en 8x contre 1,14µm en 4x)

En photo, le résultat est assez convaincant, même si une véritable optique x8 aurait sans doute offert un niveau de détail encore meilleur. L'iPhone 16 Pro était déjà très performant, mais ici, on repousse encore les limites, même si les Samsung Galaxy ont déjà proposé mieux (notamment sur le s23 Ultra que l'on avait comparé à l'iPhone 15 Pro il y a deux ans).

En vidéo, je suis plus mitigé. Certes, on récupère un peu plus de détails et le zoom numérique passe de x15 à x24, ce qui laisse croire à de meilleures performances, mais dans notre exemple tourné depuis la tour de Constance à Aigues-Mortes, je ne trouve pas que le niveau de détails au niveau des textures ou des touristes présents à l'image soit réellement enthousiasmant. C'est très certainement lié au fait que la 4k d'Apple est déjà très recadrée dans le capteur, et que le zoom dans le capteur soit de facto assez modeste.

En revanche, le capteur étant plus large (+50%), ça se ressent sur le bokeh. Regardez ces images, on dirait presque qu'elles ont été tournées avec un boitier APS-C ou avec un capteur de 1", façon DJI Osmo.

Enfin, alors que je m'attendais à de meilleures performances en basse lumière, la différence avec le 16 Pro n'est vraiment pas flagrante.

Plus étonnant encore, l'utilisation du zoom x8 offre une image... de moins bonne qualité qu'en zommant dans un cliché 4x de 24MP ! Regardez ici les détails du bois, qui semblent avoir disparu en x8 :

Enfin, c'est un petit jeu que l'on connaissait déjà l'an dernier, en activant le mode action avec le zoom 4x ou 8x, si vous filmez un sujet en lui tournant autour, avec un arrière-plan lointain, vous obtenez une image façon Bullet-Time (de Matrix), toutes proportions gardées.

Un capteur carré pour les selfies

L'autre nouveauté en matière de photo/vidéo, c'est l'arrivée d'un capteur carré en façade, pour les selfies.

L'intérêt est en fait de pouvoir shooter en paysage tout en conversant le téléphone à la verticale. A l'heure de TikTok et d'Instagram, c'est un choix assez discutable, car beaucoup préfèrent prendre des photos en portrait.

En fait, c'est surtout pratique pour les photos de groupe, quand on est 2 ou 3 à l'image. Cela évite de devoir tourner l'appareil, ce qui facilite la prise en main.

A choisir, j'aurais peut-être préféré un plus gros capteur que ce capteur carré, car les photos en mode selfie sont quand-même beaucoup moins belles qu'avec le capteur principal. D'ailleurs, nombreux sont ceux à retourner le téléphone pour se prendre en photo... même s'il n'est pas toujours facile de cadrer sans écran !

Une double capture très limitée

La fonction de double-capture vidéo était en fait déjà présente depuis quelques années sur l'iPhone, mais Apple ne l'exploitait pas dans son application par défaut.

Très utile pour les créateurs de contenus, cela permet d'avoir un retour vidéo tout en filmant une scène ou un produit. Vous pouvez également déplacer l'image à l'écran, même si celle-ci sera figée pour l'éternité dans la vidéo finale.

En revanche, il y a beaucoup de limitations. Déjà, vous ne pouvez filmer qu'en 30FPS, ce qui n'est pas idéal pour assurer une bonne fluidité, notamment quand on marche ou que l'on fait du sport. Précisons que le mode Action fonctionne aussi en double-capture, également à 30FPS maximum, tout en étant parfaitement stabilisé.

Ensuite, il n'y a pas de changement dynamique de capteur pendant l'enregistrement : si vous êtes en UGA et que vous zoomez, Apple n'utilisera pas le téléobjectif, quel dommage !

Par ailleurs, en mode vidéo, il ne sera pas possible de retourner l'image dynamiquement pour passer du portrait au paysage, mais c'est assez logique, car le format final serait différent au moment de l'enregistrement.

A noter que malgré la réorganisation du plateau de capteurs, le système de micro et d'anti-vent n'a pas tellement bougé. C'est efficace, mais pas suffisant pour avoir un rendu audio intéressant. L'iPhone prend beaucoup trop le vent, et de notre côté, on continuera donc à utiliser des micros externes pour nos vidéos !

Enfin, beaucoup nous demandaient s'il y avait toujours des Lens Flare, ces lumières parasites qui s'invitent lorsqu'on filme une source lumineuse. La réponse est... oui ! Aucun changement, ce qui est logique, car Apple ne semble pas avoir modifié son système de lentilles.

ProRes RAW : un vrai format Pro !

C'est la grande nouveautés pour les Pros de la vidéo : l'iPhone 17 Pro peut enregistrer en ProRes RAW !

Ce format créé par Apple pour concurrencer le Blackmagic Raw et le RED Code, permet de récupérer toutes les données brutes du capteur, même si le terme RAW est un peu galvaudé -le ProRes RAW applique une petite compression pour conserver un débit acceptable.

Pour enregistrer dans ce format, il faut (pour le moment) passer par Blackmagic Camera ou Final Cut Camera, et greffer à l'iPhone un SSD externe. Même sur les appareils de 2To, pourtant largement capables en terme de débit et de capacité, Apple bride l'enregistrement -ce qui est vraiment incompréhensible.

En pratique, ce format est une vraie pépite. Il suffit de comparer deux vidéos -l'une compressée et l'autre en ProResRAW- pour se rendre compte du niveau de détails récupérés. Ici de nuit, la table en bois paraissait presque lisse en HEVC alors que le ProRes RAW restitue pratiquement toutes les nervures du bois. Il facilite également l'étalonnage en post-production, contrairement aux vidéos tournées de façon plus classique, où Apple applique déjà ses propres colorimétries pour offrir un rendu plus agréable à l'oeil.

On précisera d'ailleurs qu'Apple renvoie toutes les données du capteur (ce qu'on appelle un Open Gate), ce qui explique que le champ sera un peu plus large qu'avec de la 4K classique.

WiFi 7 : toujours bridé !

L'an dernier, très peu de médias avaient relevé les problèmes touchant le prétendu WiFi 7 de l'iPhone 16 et 16 Pro.

Cette nouvelle norme, adoptée par la totalité des modems, box et autres routeurs du marché, permet d'atteindre des débits de 3 à 5Gbps sur un réseau domestique... du moins, en thérorie.

Le problème, c'est qu'Apple utilise de vieilles puces de Broadcom qui ne prennent pas en charge le canal doublé des 320Mhz, le seul à permettre de réellement augmenter les débits. Du coup, l'iPhone plafonne à 1,5/1,7Gbps contre 3,5 à 5Gbps sur certains appareils Android.

Au prix où est vendu l'iPhone, c'est un vrai scandale, d'autant que même le modem N1 développé en interne et présent sur l'iPhone Air... rencontre le même souci. Incompréhensible !

Autonomie en hausse (et en Europe ?)

Cette année, tous les iPhone Pro gagnent en capacité de batterie :

Le gain est donc modeste (+3% sur le Max, +11% sur le Pro), mais bien plus important aux USA (et dans quelques pays) où l'iPhone 16 Pro est uniquement disponible en eSIM. Et là, la batterie passe à :

Du coup, sur le Vieux Continent, le gain n'est pas très sensible. Les tests d'autonomie sont toujours compliqués à réaliser : certains s'amusent à exécuter des scripts sur une table, à température constant et écran allumé... mais cela ne reflète jamais la réalité.

Après un 16 Pro Max que je trouvais un peu juste certains jours (il m'arrivait de le charger vers 20H/21H), ce 17 Pro Max a toujours réussi à tenir la journée, même quand j'étais loin de tout chargeur, à faire des photos et des réseaux sociaux. Si vous ne faites pas grand chose sur votre smartphone, il pourra sans doute tenir deux jours, mais ne comptez pas trop là dessus si vous avez l'habitude d'utiliser votre iPhone de façon assez intense tout au long de la journée.

Je n'ai pas encore eu le temps de tester assez longtemps le Pro (non-Max) pour vous faire un retour pertinent, mais à usage équivalent, j'avais généralement 1 à 2H de batterie en moins quotidiennement. Avec 11% de batterie en plus, il est probable que l'on puisse finir la journée sans charger cette année.

Bilan : une gamme vraiment mature

Après une semaine de tests intensifs, et en tant qu'utilisateur régulier des modèles Pro/Pro Max, cette gamme semble arriver enfin à maturité.

Les capacités photo/vidéos sont toujours d'un très bon niveau, l'autonomie est satisfaisante, iOS 26 tourne comme un charme et je suis vraiment très fan de ce look coloré, mais aussi plus massif, et plus adapté à un usage intensif. Cet écran ultra-lumineux, et cette puce A19 Pro vraiment exceptionnelle dans les applications 3D font de cet iPhone 17 Pro un leader incontesté sur le plan hardware, aucun modèle ne lui arrive à la cheville pour l'instant dans sa globalité.

Evidemment, tout n'est pas parfait, entre le WiFi 7 bridé, la charge pas très rapide, la coque finalement assez fragile et quelques épisodes de surchauffe en plein soleil, on regrettera surtout qu'Apple soit toujours autant à la traîne en matière d'iA et d'assistant personnel, le fossé se creuse avec Google et Samsung, en espérant qu'Apple Intelligence progresse réellement l'an prochain.

Enfin, doit-on vraiment rappeler qu'un iPhone hérite de près de 20 ans d'améliorations hardware, avec un écosystème complet et des fonctions comme AirDrop, les appels satellite, le copier-coller depuis le Mac, iCloud ou encore Face ID? Autant d'éléments qui -pour l'instant du moins- parviennent à nous convaincre que quitter iOS reste encore une idée bien lointaine pour la plupart des habitués de l'iPhone.

Qui doit changer d'iPhone cette année ?

Outre les fanas d'Apple qui ne peuvent s'empêcher de changer d'appareil chaque année, l'iPhone 17 Pro cible surtout ceux qui ont un iPhone X/XS, 11, 12 voire 13 Pro.

Au delà (14, 15, 16...) et même si vous avez un 13 Pro, le jeu n'en vaut pas forcément la chandelle. Il n'y a pas de gain significatif en terme d'écran, de photo/vidéo, d'autonomie ou de WiFi pour réellement justifier un achat aussi serré.

En revanche, pour les plus anciens, cette génération nous semble suffisamment mature en terme de batterie, de surchauffe, de capteur photo/vidéo et surtout, la qualité d'écran mérite à elle-seule de se payer un nouveau téléphone ! Dommage que le WiFi 7 soit toujours à la traîne et qu'Apple n'ait pas réussi à obtenir une gravure plus fine, pour éviter la surchauffe, surtout en plein soleil.

Avec des tarifs qui démarrent à 1329€ et qui montent à 2479€ pour le Pro Max 2To, ces appareils ciblent clairement les PowerUsers et les professionnels. Un iPhone 17 Pro Max n'est pas si cher lorsqu'on le compare à une caméra, mais reste bien trop onéreux par rapport à un iPhone 17 qui suffira à 90% des gens.

Si vous hésitez avec l'iPhone Air et l'iPhone 17, attendez nos tests complets qui ne devraient pas tarder !