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Un mois avec l'iPhone Air, est-ce que je regrette mon achat ?

Par Vincent Lautier - Publié le

À la sortie de l’iPhone Air, Didier titrait son test avec l’accroche suivant « déçu en bien ». Un mois plus tard, après une utilisation quotidienne, voici mon retour à moi, point par point, en écho à son expérience. Loin du choc de la nouveauté, l’usage révèle peut-être des limites plus concrètes. Mais est-ce que je regrette ?

(Merci à l'ami Korben pour cette sublime photo de moi)
(Merci à l'ami Korben pour cette sublime photo de moi)


La finesse : c’est toujours un grand oui



Didier insistait dès l’intro sur la finesse du format Air, qui tranche avec les modèles mastodontes des dernières années. Et là-dessus, je le rejoins complètement. Un mois après, je confirme que c’est un vrai soulagement au quotidien. Moins de poids, moins d’encombrement, moins de gêne dans la poche. Pour consulter Instagram, TikTok ou bosser rapidement en mobilité, c’est tout simplement plus agréable. Ce n’est pas une révolution, mais un confort que je ne veux plus perdre.



Finitions : solide malgré les apparences



Sur les finitions, Didier parlait d’un produit « fragile en apparence mais costaud en pratique ». Là encore, je ne peux que valider : aucune rayure à signaler, même sans protection d’écran, malgré un usage régulier. J’utilise une coque fine, mais pas toujours le jours. En tous cas l’effet premium est toujours là, même après plusieurs semaines. Sur ce point, Apple a visiblement clairement fait du bon travail.

La finesse c'est toujours un grand oui !
La finesse c'est toujours un grand oui !


Écran : magnifique… mais à re-tester en plein été



Didier vantait l’écran OLED 120Hz, sa grande luminosité, et sa dalle identique aux modèles Pro. Rien à redire côté qualité. De mon côté, je n’ai pas été gêné par une baisse de luminosité, mais comme on sort à peine de l’été, il faudra voir… l’été prochain ! Dans des conditions de chaleur plus extrême. Son passage à Aigues-Mortes montrait une baisse rapide de luminosité en plein soleil. Je n’ai pas encore rencontré ce souci, mais je garde l’œil. Pour l’instant, ça va.

Photo : quel enfer



C’est LE point où je ne suis pas complètement Didier. Il soulignait la qualité correcte du capteur principal, même seul, et la polyvalence offerte par le recadrage. Dans la pratique, l’absence de zoom optique est un vrai problème pour moi.

Le zoom numérique est tout simplement inutilisable dans un contexte réel. C’est flou, bruité, et frustrant. Même constat pour la macro : je ne pensais pas que ça me manquerait, mais pour photographier un objet, typiquement, un produit que je teste pour Mac4ever, et bien c’est un vrai manque. Sur la photo, l’iPhone Air est clairement en retrait. Si vous venez d’un Pro, la déception sera clairement là.

Oubliez la macro...
Oubliez la macro...


Vidéo : conforme à ce qu’on attend



Didier semblait satisfait des performances vidéo, et je n’ai rien à contredire ici, l’iPhone Air fait le job, sans fausse note. Pas de chauffe, pas de souci de traitement. Je n’ai pas utilisé la double capture, donc je ne peux pas juger de sa pertinence, mais pour filmer simplement, pas de frustration particulière. La qualité audio reste correcte, même si Didier notait une disparité entre les micros selon la position. Rien de bloquant dans mon usage.

Autonomie : trop courte pour les journées à l’extérieur



Sur l’autonomie, Didier mettait en garde : ça tient au bureau, mais pas en vadrouille. Là-dessus, je confirme point par point. Si vous êtes sédentaire, ça passe. Je recharge en continu : sur mon bureau, sur la table de nuit, en voiture… aucun problème.

Mais dès que je sors toute la journée, je suis obligé d’embarquer une batterie externe. Celle d’Apple est fine, bien pensée, et me sauve la mise deux ou trois fois par semaine. Sans elle, l’iPhone Air ne tient pas. Ce n’est pas dramatique, mais c’est une dépendance de plus à anticiper.

Performances : tout est ok pour moi



Didier avait fait toute une partie sur la puce A19 Pro bridée, qui chauffe et perd en performances face aux modèles Pro. De mon côté, je n’ai rien vu de tout ça.

Il faut dire que mon usage n’inclut ni jeux gourmands, ni rendu vidéo. Je n’ai constaté aucun ralentissement, aucun lag, même en multitâche. Les benchmarks peuvent montrer des différences, mais dans un usage réel, c’est transparent. À moins d’être un créatif mobile intensif, comme Didier, le bridage est sans impact pour moi.

Un mois avec l'iPhone Air, est-ce que je regrette mon achat ?


Haut-parleur, USB, eSIM : les “défauts” qui n’en sont pas



Didier regrettait l’absence de haut-parleur en bas, le port USB 2, et les limitations WiFi. Personnellement, je n’ai été gêné par aucun de ces points. Je ne regarde pas vraiment de vidéos en mode paysage, donc un seul haut-parleur suffit. Je ne connecte jamais mon iPhone à mon Mac : tout passe par AirDrop ou iCloud. Et l’eSIM ? Aucun souci. Chez Orange, le processus a été fluide. Pour moi en tous cas, tout est ok à ce niveau là !

Un mois avec l'iPhone Air, est-ce que je regrette mon achat ?


Stockage, recharge : tout dépend de vos habitudes



Je suis resté sur le modèle 256 Go, et avec iCloud, ça me suffit largement. Didier vantait le modèle 1To, mais pour mon usage à moi, c’est inutile. Côté charge, même chose : la lenteur n’est pas un problème, car mon iPhone est en permanence branché. Je ne suis jamais dans l’urgence de récupérer 50% en 15 minutes. Mais là encore, tout dépend du contexte. Si vous êtes souvent en mobilité sans source de charge, ça peut clairement coincer.

Rapport qualité/prix : là où ça pique



C’est peut-être le point le plus problématique. Didier reconnaissait que l’iPhone Air était séduisant, mais objectivement limité. Après un mois, je pense qu’il coûte entre 200 et 300 euros trop cher pour ce qu’il propose.

Le design est excellent, mais face à l’absence de zoom, de macro, d’autonomie solide... difficile de justifier un tarif de plus de 1200 euros. C’est un iPhone qui sacrifie trop sans vraiment compenser ailleurs. L’argument du « form-factor » ne suffit peut-être pas à lui seul à faire oublier les manques.

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On en dit quoi ?



Ce que le test de Didier ne pouvait pas révéler, c’est peut-être la fatigue qui s’installe avec le temps. Oui, l’iPhone Air est agréable. Oui, il est bluffant en main. Mais à l’usage, l’absence de certaines fonctions clés peut-être finir par peser. Il plaira à ceux qui priorisent la compacité et la discrétion, mais décevra tous ceux qui attendent d’un iPhone un minimum de polyvalence photo ou d’endurance. Apple a pris un risque. Intéressant sur le plan du design, peut-être moins convaincant sur le fond. Mais bien sûr, tout dépend de vos usages !