Après l'ouverture surprise de Quick Share (Android) à AirDrop par Google pour le Pixel 10, le mouvement prend un peu d’ampleur. Qualcomm (Snapdragon) et Nothing confirment qu'ils travaillent à intégrer rapidement cette interopérabilité. Une standardisation massive est en vue, mettant la pression sur l'ensemble du marché pour fluidifier le partage de fichiers avec les iPhone.
La fin du « mur » entre Android et iOS ?
Vous le savez, la nouvelle est tombée sans prévenir : Android Quick Share est désormais capable de dialoguer avec AirDrop. C’est un changement majeur qui met fin à une frustration de longue date, celle du mur infranchissable pour l’envoi de photos ou de documents entre un iPhone et un smartphone sous Android. Si Google a réservé cette avancée à sa toute récente série Pixel 10, le mouvement ne s'arrêtera visiblement pas là. Un signal fort vient du compte officiel Snapdragon X de Qualcomm, qui a rapidement fait savoir que cette fonctionnalité serait bientôt disponible sur les appareils équipés de ses puces. Cela représente un nombre colossal de téléphones, y compris les futurs fleurons comme le Samsung Galaxy S25 ou le OnePlus 15. L'interopérabilité ne sera donc pas limitée aux seuls processeurs Tensor de Google.
Snapdragon et Nothing montent au créneau
L'annonce de Qualcomm est cruciale : elle standardise l'accès à la fonction et garantit une large adoption sur le marché Android haut de gamme. En parallèle, Carl Pei, le PDG de Nothing, s'est également manifesté, expliquant que ses équipes exploraient activement les moyens d’intégrer au plus vite cette compatibilité sur les Nothing Phone. L'objectif est clair : être le premier constructeur Android, en dehors de Google, à offrir cette commodité. Cette réaction prompte des constructeurs tiers montre l'importance de ce déblocage et la volonté de faire du partage de fichiers fluide une nouvelle norme. Le calendrier reste flou, mais la convergence semble se dessiner plus rapidement que prévu pour le Nothing Phone 3 et autres téléphones majeurs.
Le rôle de l'Europe et l'épée de Damoclès d'Apple
Si Google a pu réaliser cette prouesse, c’est en partie grâce aux évolutions des normes Wi-Fi que l’Union européenne a imposées en matière d’interopérabilité. Sans cela, il est peu probable que le « jardin clos » d'Apple se serait ouvert de lui-même. Mais attention, Google a agi de son côté, sans collaboration avec Cupertino. Le système actuel demande encore un ajustement du côté de l'iPhone, l'utilisateur devant régler AirDrop en mode Tout le monde pendant 10 minutes pour recevoir le fichier. La grande question qui demeure est de savoir si Apple laissera la fonctionnalité prospérer. Certains analystes pensent que l’entreprise pourrait chercher à bloquer cette porte d’entrée, malgré le risque de nouvelles frictions réglementaires et la mauvaise publicité pour les utilisateurs.
On en dit quoi ?
C'est toujours une excellente nouvelle pour les utilisateurs, qu’ils soient sur iOS ou Android. L'absence de partage de fichiers facile entre les deux écosystèmes relevait de l'anachronisme pur et simple en 2025. Le fait que Qualcomm et Nothing sautent sur l'occasion signifie que le mouvement est lancé et que le partage inter-plateforme va devenir un critère de base, ce qui est une bonne chose. Si Apple tente de bloquer cette compatibilité, l’entreprise prendrait un risque énorme en matière d'image et de régulation, d’autant que la fonction est bénéfique pour tous les utilisateurs. Il sera difficile, voire impossible, de revenir en arrière. L'avenir du partage mobile vient de s'éclaircir, un peu.
