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Les smartphones n'augmentent (finalement) pas les risques de cancer

Par Laurence - Publié le

L’Anses vient de publier son dernier avis rendu sur une question très attendue, celle des effets potentiels des ondes radiofréquences, en particulier celles émises par les téléphones mobiles, et les risques de cancer.

Au terme d’une analyse fondée sur près d’un millier de publications scientifiques parues ces dix dernières années, l’agence estime qu’aucun lien direct n’est démontré entre l’exposition aux ondes de téléphonie et l’apparition de cancers. Cette conclusion se veut rassurante, mais (mais) l’Anses invite toujours les utilisateurs — et notamment les plus jeunes — à maintenir des usages raisonnés.


Smartphone cancer Anses


Dix ans de recherche !



Depuis les expertises conduites en 2013 puis en 2016, la recherche s’est fortement intensifiée. L’Anses dit avoir examiné un ensemble massif de travaux : études chez l’animal, recherches mécanistiques sur les effets cellulaires, grandes cohortes internationales et enquêtes épidémiologiques — comme le programme Mobikids ou les travaux du National Toxicology Program américain.

Globalement, certaines études montrent des signaux biologiques limités — par exemple sur le fonctionnement cellulaire. Mais l’agence estime que les données humaines n’établissent pas de relation de cause à effet entre l’usage du téléphone mobile et la survenue de cancers.

Quelques précisions toutefois, pour Olivier Merckel, responsable de l’unité en charge de l’évaluation, l’analyse porte spécifiquement sur les ondes radioélectriques utilisées par la téléphonie, les objets connectés ou la radio, et non sur les champs basse fréquence d’une autre nature. De même, les conclusions reposent sur les connaissances disponibles jusqu’en mai 2025, et l’Anses précise qu’elles pourront évoluer si de nouveaux travaux venaient à émerger.

Image Wikipedia - Anses à Lyon
Image Wikipedia - Anses à Lyon


Une méthodologie quasi scientifique



Pour conduire cette réévaluation, l’agence s’est appuyée sur une méthode inspirée des principes du Centre international de recherche sur le cancer (le CIRC). Parmi les milliers d’études publiées, 250 articles scientifiques ont été retenus sur la base de critères stricts : rigueur méthodologique, pertinence des protocoles et solidité statistique.

L’Anses rappelle également avoir organisé une consultation publique en 2024, permettant aux chercheurs et parties prenantes de formuler remarques et demandes de précisions. Ces échanges ont contribué à affiner le rapport publié en novembre 2025.

Image Freepik
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Des usages qui changent vite et modifient l’exposition réelle



Au-delà des aspects purement cancérogènes, l’Anses insiste sur un point : les usages évoluent très vite. En France, 98 % des 12 ans et plus possèdent un mobile, et l’essor des smartphones s’accompagne de modes d’utilisation différents.

L’usage vocal classique décline au profit du haut-parleur ou des oreillettes, ce qui réduit l’exposition de la tête. Mais en parallèle, la consommation de vidéos, réseaux sociaux et services en mobilité explose, entraînant une exposition environnementale plus diffuse via la densification du réseau d’antennes.

Face à ces mutations, l’agence recommande une surveillance épidémiologique renforcée, un suivi des usages réels et la poursuite de grandes cohortes telles que COSMOS. Elle souligne également l’importance d’harmoniser les protocoles expérimentaux pour les futures études.

ET la suite ?



Si les données disponibles n’indiquent pas de lien entre ondes radiofréquences et cancer, l’Anses reste prudente. L’agence recommande toujours :
• un usage modéré du téléphone,
• le recours aux oreillettes ou au haut-parleur,
• la priorité au Wi-Fi en intérieur lorsque cela est possible.

L’institution rappelle par ailleurs qu’elle poursuit ses travaux sur d’autres effets potentiels, comme la fertilité, les impacts sur le fonctionnement cérébral ou encore les effets de l’exposition prolongée aux écrans chez les jeunes. En attendant ces prochains avis, le message reste inchangé : pas d’alarmisme, mais une vigilance raisonnable dans un univers numérique en constante évolution.
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