Test de l'iMac M3 : un Mac rapide en perte de vitesse ?
Par June Cantillon - Publié le
Sommaire
L'iMac : une machine iconique
1998/2021 : l'évolution de l'iMac
Le modèle originel de l'iMac, premier véritable fait d'arme de Jonathan Ive, a réussi un tour de force à la fin des années 90 en proposant une machine compacte au design soigné et aux couleurs acidulées tranchant nettement avec le beige morose du reste de la production mondiale, permettant à Apple de réellement se distinguer, et accessoirement de relancer la firme.
Une icône était née, et Apple a surfé sur ce succès et décliné son tout-en-un sur 9 générations, débutant avec une puce PowerPC G3, puis adoptant un processeur Intel, avant l'ère des SoC Apple Silicon. Le design a également beaucoup évolué, avec des débuts rondouillards et colorés, puis un tournesol qui semble vous tirer la langue, avant de devenir monolithique et épuré. Jony Ive n'a alors eu de cesse d'affiner cet écran plat cachant en son sein un ordinateur complet, d'abord dans une robe en polycarbonate, puis en aluminium.
L'iMac a également permis d'offrir aux utilisateurs des écrans avec une définition élevée, souvent en avance sur leur époque. En 2009, le 27 pouces dispose déjà d'une dalle en 2 560 x 1 440 pixels, ce qui était assez peu commun, puis passe au Retina 5K ( 5 120 x 2 880 pixels) en 2014, une définition qui reste encore peu répandue presque 10 ans plus tard, soit une éternité en informatique.
L'iMac a même eu droit à une version Pro en 2017, endossant le rôle de Mac le plus puissant de la gamme, le temps qu'Apple peaufine son Mac Pro au design revu, qui sera finalement lancé en 2019.
Une machine familiale...
A l'origine, l'iMac était présenté comme une machine créative pensée pour être l'ordinateur de la famille, offrant un accès internet (le
ide son nom) au sein du foyer. Il a d'ailleurs parfaitement endossé ce rôle pendant des années, puis les usages ont été chamboulés par la montée en puissance des portables, des smarpthones et des tablettes. Ces deux derniers appareils étant particulièrement individuels, avec un iPad qui n'a toujours pas de fonctionnalité multi-utilisateur.
S'il existe encore, l'ordinateur familial traditionnel qui trônait dans le salon tend désormais à disparaitre, laissant la place à des machines, souvent individuelles, prenant place, lorsqu'elles sont encore fixes, dans les bureaux et les chambres.
...ou faite pour être vue de dos
Si certaines entreprises et professionnels ont également adopté l'iMac, on le croise souvent dans les boutiques afin de ne pas trancher avec un décor soigné, ou trônant fièrement sur une banque d'accueil permettant d'afficher un certain standing au premier coup d'œil. L'iMac offre, il est vrai, une image beaucoup plus lisse et agréable d'un poste informatique lorsque ce dernier est vu de dos. Sa surface métallique douce et unie flatte le regard, bien davantage que l'arrière des châssis des moniteurs traditionnels.
Apple ne s'y trompe pas et a ainsi soigné le dos de son appareil au fil du temps, au point de lui offrir des couleurs plus vives et éclatantes que celles de la façade sur les modèles Apple Silicon actuels. L'iMac que l'on voyait souvent chez certains soignants pour son côté
clinique, a eu tendance à disparaitre faute de logiciels adaptés, mais marque depuis un certain temps son retour. Ces professions ont de nos jours accès à des outils disponibles via une simple connexion internet, permettant de se libérer des éventuelles incompatiblités avec le système, tout en épurant les bureaux et en y apportant une touche de design apaisant.
Du M1 au M3 : une évolution attendue
Apple a enfin fait évoluer l'iMac M1 sorti en avril 2021 en lui offrant la nouvelle puce M3 en même temps que les nouveaux MacBook Pro. Contrairement à ces derniers, l'iMac a fait l'impasse sur les puces Apple Silicon de seconde génération. Ce nouvel iMac offre donc un joli bond en performances en passant directement du M1 au M3, mais c'est à peu près tout.
De fait, si vous avez apprécié la version précédente ou qu'elle vous faisait de l'œil, ce nouveau modèle ne vous décevra pas. Outre la nouvelle puce, les changements sont très contenus, et notre test en vidéo ci-dessous est encore tout à fait d'actualité. Reste à voir le positionnement tarifaire à l'aube de 2024, mais nous y reviendrons plus bas.
En effet, les seules autres nouveautés pour ce modèle 2023 sont l'ajout du Wi-FI 6E à la place du Wi-FI 6 et le Bluetooth 5.3. S'il n'y a rien de spectaculaire pour cette nouvelle génération, Apple a conservé ce qui faisait l'attrait de sa machine avec un écran Retina 4,5K de 24 pouces offrant une luminosité maximum de 500 nits, un châssis extra fin, une alimentation avec une fixation magnétique (qui peut également embarquer une prise Ethernet Gigabit, mais pas sur le modèle d'entrée de gamme), et un choix entre 7 robes colorées (4 seulement pour l'entrée de gamme).
Vitesse des SSD
Débutons ce test par l'analyse de la vitesse du SSD de 256 Go de la machine d'entrée de gamme, et la comparaison avec d'autres Mac du catalogue.
On retrouve malheureusement les débits réduits des Mac M2 équipés d'un SSD de 256 Go avec une seule puce de mémoire flash, offrant des vitesses en lecture et en écriture quasiment divisée par deux par rapport à ce que proposaient les Mac M1 dotés de la même capacité de stockage.
Il est déjà dommage de n'offrir que 256Go de stockage en entrée de gamme en 2023, mais il est encore plus agaçant d'obtenir de moins bons débits que la génération précédente. Il faudra donc opter pour les capacités supérieures afin d'obtenir des SSD avec des débits approchant les 3 Go/s. Dommage à ce tarif.
Performances CPU
Avec cette nouvelle fournée de puces Apple Silicon, la firme passe à une gravure en 3nm, inédite sur un processeur grand public. Cette gravure plus fine permettait d'attendre des gains en performances via la montée en fréquence ainsi que grâce à la nouvelle architecture. Ayant sauté une génération de puce Apple Silicon, les gains par rapport à l'iMac M1 sont assez importants. La configuration de la puce reste toutefois la même avec 4 cœurs performants et 4 cœurs efficients.
Sur un seul cœur, le gain entre le M2 et le M3 est de +36,3%. Le score du M3 sur un cœur le place tout en haut du classement des puces grand public, devant le très récent Intel Core i9-14900K (2235 points), un processeur de bureau qui grimpe pourtant à 6Ghz ! Lorsque tous les cœurs CPU de la puce sont sollicités, la hausse de performance est encore plus importante avec +41,5% pour le M3 face au M1, un gap assez important pour le remarquer très rapidement au quotidien, y compris sur un usage basique.
Sur Cinebench R23, l'évolution entre le M1 et le M3 sur un cœur est un peu moins impressionnante sur un cœur avec +27,2%, ce qui reste très honorable, et l'on obtient +36% sur l'ensemble des cœurs disponibles.
Sur Logic Pro qui apprécie les cœurs rapides, le M3 permet de prendre en charge nettement plus de pistes dans notre test avec chacune plusieurs plugins, et la nouvelle architecture ainsi que les 4,05Ghz offrent ici un gain de +61,6% face au M1.
Performances GPU
L'iMac M3 d'entrée de gamme embarque une partie GPU comptant 8 cœurs, soit autant que le modèle M1, et 2 cœurs de moins que la version complète de la puce M3, accessible en montant en gamme sur le nouveau tout-en-un de Cupertino. Selon les propres termes de Johny Srouji, l'homme chapeautant la section Apple Silicon à Cupertino,
les plus grandes avancées des puces M3 concernent le GPU.
Cette nouvelle génération gravée en 3nm profite d'une gestion dynamique du cache, permettant d'optimiser l'usage de la mémoire unifiée en fonction des tâches, ainsi que de l'accélération matérielle du mesh shading et du ray tracing, une technique gourmande en puissance permettant une gestion de la lumière plus réaliste en jeu, prise en charge au niveau matériel sur les GPU dédiés de Nvidia, AMD, Intel, et désormais Apple.
Pour Apple, le Dynamic Caching est
la pierre angulaire de la nouvelle architecture GPUet permet aux utilisateurs d'en profiter sans aucune adaptation de la part des développeurs. La firme a indiqué dans la foulée avoir fait avec ses M3, M3 Pro et M3 Max le plus grand progrès jamais réalisé en matière d'architecture graphique depuis l'avènement des puces Apple Silicon.
Toujours sur Geekbench 5 mais cette fois sur la partie GPU avec l'API Metal, les résultats mettent en évidence des progrès intéressants pour l'iMac M3 face à l'iMac M1 avec un gain en performance de +41,82% à nombre de cœurs équivalent, soulignant ainsi les progrès effectué en seulement deux générations.
GFXBench Metal montre des gains plus contenus oscillant entre +10 et +20% selon les tests. Le benchmark n'a pas été mis à jour récemment et n'intègre pas encore de benchmark avec du ray tracing, ce qui permettrait certainement au M3 de creuser l'écart.
Sur le benchmark intégré de Shadow of the Tomb Raider, ce nouvel iMac M3 se distingue de la génération précédente en M1 en offrant 13 ips de plus (+61,9% tout de même) dans les mêmes conditions, ce qui permet de franchir la limite du
jouable. On notera que cette version du M3 amputée de 2 cœurs GPU fait mieux que le M2 complet de l'année dernière, et que le gain du M3 avec 10 cœurs est de 5 ips, soit +14,7%.
Sur Deux Ex Mankind Divided, l'iMac M3 passe à nouveau la sacro-sainte barrière des 30 ips avec un gain de +72,7% par rapport à l'iMac M1. De quoi jouer dans des conditions acceptable sur un jeu de...2016.
Sur Resident Evil Village, un titre nettement plus récent, l'iMac M3 d'entrée de gamme s'en sort plutôt bien en parvenant à fournir plus de 30 ips sur notre boucle de gameplay précise et répétée à l'identique sur chaque machine, relevée à l'aide du HUD Metal. N'ayant pas les scores des autres machines, à part mon fidèle M1 Pro (10 cœurs CPU/16 GPU), ces résultats permettent surtout d'avoir une idée des performances que vous pouvez attendre des nouvelles puces.
Le titre sera ainsi jouable en 1440p avec un bon niveau de détails sur un M3 sans descendre sous les 30 ips (le gain du M3 complet est de 4 ips sur ce test soit +10,8%). Bien entendu, il sera possible de descendre sous ce nombre d'images par seconde dans certaines scènes chargées en effets, ou en éléments affichés simultanément à l'écran.
Prenons cette fois à témoin le dernier AAA à succès disponible sur nos machines avec Baldur's Gate 3, sorti en version finale le 3 août dernier sur PC, et le 21 septembre sur Mac. Encore une fois, l'iMac M3 d'entrée de gamme avec ses 8 cœurs GPU s'en sort avec les honneurs en permettant de jouer dans des conditions acceptables (bien entendu on peut faire plus confortable que 30 ips).
Nous pouvons constater que le passage à la puce M3 complète offre un gain de 4 ips, soit +11,4% sur ce jeu. Notons que le titre propose de nombreux réglages qui permettront d'améliorer la fluidité au prix de quelques efforts sur la qualité du rendu.
Le gain en GPU de l'iMac M3 est assez important par rapport au M1, et pourra dans les quelques jeux disponibles permettre de passer d'injouable à acceptable. Est-ce pour autant, une machine de joueur ? Comme pour tous les Mac, la réponse est non. Si les capacités n'empêchent pas de passer de bons moments sur les jeux, sans toutefois briller outre mesure pour le tarif, le catalogue est bien trop maigre pour envisager sérieusement cet usage.
Débits USB et Thunderbolt
Sur ce point, l'iMac M3 se comporte exactement comme les MacBook Pro M3, M3 Pro et M3 Max et le contrôleur des nouvelles puces ne permet toujours pas d'atteindre les débits que l'on obtient avec des Mac Intel sur de nombreux SSD.
Ainsi, avec un SSD assez rapide pour saturer l'USB-C à 10 Gb/s, nous obtenons des débits 10% moins élevé sur les Mac Apple Silicon que sur les Mac Intel en écriture, et 23% en lecture. Les débits sont toutefois quasiment identiques entre les iMac M1 et M3.
En Thunderbolt avec un SSD performant Samsung X5, le constat est moins amer avec des Mac Apple Silicon M1 et M3 qui font là encore jeu égal, et très légèrement mieux que les Mac Intel.
Nous avons également voulu vérifier si les nouveaux Mac de fin 2023 avec leur puce M3 flambant neuve prenaient en charge l'USB 3.2 Gen2x2 à 20 Gb/s.
En utilisant notre SSD Kingston XS2000, nous avons pu constater des débits qui plafonnent à 10 Gb/s. Toutefois, les débits sont proches des débits maximum de cette norme, ce qui prouve qu'avec certains SSD, il est possible de s'approcher des débits théoriques maximum en USB. Il faudra juste choisir un modèle bien géré par les Mac Apple Silicon (même si le XS2000 peut faire bien mieux dans notre exemple, et approcher les 2 000 Mo/s).
Wi-Fi 6E
Autre nouveauté cette année, et comme les MacBook Pro M3, M3 Pro et M3 Max, l'iMac M3 prend désormais en charge le Wi-FI 6E. Pour rappel, les appareils Wi-Fi 6 utilisent les bandes 2,4 et 5 GHz, et la norme Wi-Fi 6E permet de mettre à profit certaines fréquences de la bande des 6 GHz afin de proposer des débits élevés et une connexion plus stable (grâce, entre autres, à un réseau moins encombré), le tout avec le protocole de sécurité WPA3 et une latence réduite.
Comme pour les MacBook Pro M3, le Wi-Fi 6E de l'iMac M3 m'a permis d'obtenir de meilleur débit placé à la même distance du routeur que mon MacBook Pro M1 Pro en Wi-Fi 6. Bien entendu, ces chiffres sont à mettre en rapport avec le routeur utilisé (ici, le très bon Orbi 960 de Netgear) et le débit de votre connexion (la fibre à 1Gb/s en download et 600Mb/s en upload dans notre exemple).
En mettant en place un serveur en local, nous avons atteints en Wi-Fi 6E des débits de 1 200 à. 1 300 Mb/s, soit 150 à 160 Mo/s de manière stable. Le sans fil pourrait sembler moins intéressant pour une machine de bureau, mais cet iMac d'entrée de gamme est totalement dépourvu de port Ethernet, et il faudra s'en remettre au sans fil pour ce genre d'exercice.
Silence de fonctionnement
En usage basique cet iMac ne se fera pas entendre, et c'est un vrai bonheur. Toutefois le châssis est assez fin et même si cette puce M3 d'entrée de gamme n'a jamais dépassé une consommation de 30W, il sera largement possible de discerner le bruit de la ventilation, notamment lorsque le CPU et le GPU sont sollicités simultanément.
Le dos de la machine est à peine chaud au toucher, mais vous entendrez donc parfois les ventilateurs faire leur office lorsque vous pousserez la machine dans ses retranchements, avec un souffle assez grave, mais tout de même présent.
Conclusion
Un positionnement compliqué
En préambule à cette conclusion, je tiens à préciser que j'aime profondément l'iMac, toutes générations confondues, ayant passé de nombreuses heures fort agréables sur mes propres modèles PowerPC, puis Intel. Mais que voulez-vous, qui aime bien, châtie bien. Au moment du bilan, il faut évidemment évoquer le positionnement de cette machine à notre époque.
Pour débuter d'un bon pied, cet iMac est actuellement la machine avec une puce M3 la moins chère de la gamme. En effet, l'iMac M3 est proposé à partir de 1 599 euros, contre 1 999 euros pour le MacBook Pro 14 pouces M3. Toutefois, les Mac mini et MacBook Air finiront bien par disposer de cette nouvelle puce, et l'argument du tarif le plus abordable pour un M3 ne tiendra plus.
L'iMac dispose également d'un bel écran Retina 4,5K, et de haut-parleurs intégrés qui peuvent suffire pour une utilisation basique. Il y a toutefois quelques couacs qui correspondent à ces avantages. En 2023, un écran de 24 pouces reste un peu petit pour de nombreux utilisateurs (qui attendaient donc un iMac d'au moins 27 pouces qui ne viendra peut-être jamais), et malgré les efforts d'Apple, il suffira d'investir un tant soit peu dans des enceintes externes pour disposer d'un bien meilleur rendu.
Il reste la compacité et le design tout-en-un extrêmement épuré, qui sont en effet de vrais avantages (ce bel équilibre peut vite être mis à mal si vous branchez des périphériques qui pendouillent à l'arrière). Soyons honnêtes, cet iMac M3 d'entrée de gamme pourra tout à fait convenir à un utilisateur qui n'a pas besoin de beaucoup de puissance, ni de RAM, qui n'utilise que peu de périphériques en USB/Thunderbolt, et qui apprécie le tout-en-un pour son côté pur et aérien.
Sans possibilité de faire évoluer la RAM, le stockage interne, ou d'utiliser l'écran pour une autre machine (c'était pourtant le cas à une époque bénie), cet iMac est figé dans le temps, et il faudra changer toute la machine lorsque vous aurez besoin de plus de puissance. En 2023, c'est déjà un problème pour un portable, mais d'est encore plus compliqué pour un ordinateur de bureau intégrant un écran, particulièrement pour une firme qui met souvent en avant la préservation de l'environnement.
C'est peut-être pourquoi Apple place ses Mac mini et Mac Studio, tout aussi peu évolutifs cela dit, comme solution de remplacement à l'iMac 27 pouces et à accoupler à un écran pour ceux qui veulent une machine plus évoluée que l'iMac 24 pouces. Dans cette configuration, il sera au moins possible de conserver votre écran et de ne changer que le Mac, ou à l'inverse de conserver le Mac et de remplacer uniquement le moniteur.
Un public qui s'amenuise ?
L'iMac a fait des merveilles pendant des années en tant que machine familiale, que se partagent tous les membres d'un foyer. Il semble toutefois que cet usage soit de moins en moins fréquent. Entendons-nous bien, cet iMac pourra ravir certains utilisateurs, aucun doute là-dessus, et son autre rôle de
machine d'accueilau design flamboyant lui ira toujours comme un gant. Mais les temps changent et la cible de ce Mac regarde peut-être désormais dans un autre direction, particulièrement depuis qu'il n'y a plus que ce
petitmodèle. Le succès ou non de cet iMac M3 sera certainement un bon baromètre pour Apple à ce sujet.
Fans inconditionnels de l' iMac ? Dans le cas du passage à ce nouveau modèle, si vous venez d'un iMac Intel, la réactivité de ce M3 devrait vous ravir, et le bond en performance sera également tout à fait perceptible face à un M1. Evidemment, troquer une dalle 27 pouces 5K pour cette version 24 pouces pourra être frustrant.
De plus, au niveau GPU, certains des derniers iMac Intel dotés des Radeon Pro de la gamme 5000 disposent d'une puissance graphique supérieure au M3, ce qui pourrait décevoir. Toutefois, plusieurs jeux récents, comme Resident Evil Village, ou encore Death Standing, ne tournent que sur les Mac Apple Silicon, laissant les modèles Intel, aussi puissant que soit leur GPU, sur le bord de la route.
Un tarif élevé en entrée de gamme
Avec une entrée de gamme fixée à 1 599 euros, Apple est encore une fois un peu chiche pour une machine de bureau de 2023. Pour ce tarif, vous ne disposerez que 256 Go de stockage SSD (bien maigre pour un usage familial, même s'il est plus simple d'ajouter du stockage externe sur un Mac de bureau), 8 Go de RAM et de 2 ports Thunderbolt, et vous n'aurez pas de port Gigabit Ethernet, ni de Touch ID sur le Magic Keyboard. Pour pouvoir profiter de ce
luxe, il faudra déjà débourser 1829 euros, sans augmentation de la RAM ni du stockage, mais avec 2 cœurs GPU en rab. Byzance !
Au final, si vous désirez disposer de 16 Go de RAM (ce que nous vous conseillons fortement), d'un minimum de 512 Go de stockage, d'un port Ethernet et du confort du Magic Keyboard avec Touch ID, la facture s'élève au minimum à 2 289 euros ! Une somme certaine pour une telle machine, si belle soit-elle. Entre ce tarif salé et l'évolution des envies et besoins des utilisateurs, cet iMac se trouve peut-être à la croisée des chemins avec un concept tout-en-un qui est à la fois un avantage et un défaut. Son salut viendra, peut-être, de l'amour que lui porte ses aficionados, et, surtout, de son éventuel succès commercial.