Connue pour ses périphériques taillés pour le gaming, Razer continue d’étendre son écosystème avec deux produits tournés vers la mobilité : la souris Basilisk Mobile et le clavier Joro.
Parviendront-ils à conserver l’ADN de la marque tout en répondant aux attentes en matière de compacité, d’autonomie… et même de compatibilité macOS ? Après une dizaine de jours à les avoir emmenés dans ma valise, en voiture, au bureau, voici mes impressions !
What’s in the box ?
Les deux produits sont livrés chacun dans leur boite séparée et peuvent être achetés séparément. On retrouve l’identité graphique de la marque, avec un packaging sobre noir mat avec des rappels vert fluo, dont le célèbre petit logo en haut à droite. La photo du produit est revêtue d’un film brillant, qui donne un effet très soigné.
Côté unboxing, la firme a opté pour un petit système de tiroir en carton plié recyclable, qui se déplie pour découvrir le produit bien casé et à l’abri des chocs (pratique pour ceux qui préfèrent acheter sur le web ou se faire livrer). Avec la souris on trouve un câble en plastique USB-C / USB-C noir dans un compartiment à part.
Pour le clavier, la boite contient plusieurs notices (imprimées évidemment en noir mat), des autocollants pour les fans et un superbe câble tissé noir 60W USB-C / USB-C -de très belle facture et sans comparaison avec celui de la souris.
J’insiste sur le souci du détail, ce câble est magnifique !
Ça fait un joli cadeau, non ?
Basilisk Mobile : petit mais costaud
On retrouve ici une silhouette familière, mais nettement plus légère. La gamme Basilisk est bien connue des joueurs, et avec la Basilisk Mobile, Razer propose une déclinaison plus compacte sans sacrifier l’ergonomie qui fait la réputation de la série. La prise en main est immédiate pour les habitués, malgré un format réduit (111,5 x 75,9 x 41,4 mm pour 76 g), pensé pour la mobilité.
Pour ma part, j’ai particulièrement apprécié son gabarit. Comme on peut le voir sur la photo; la souris semble designée pour ma pomme paume, qui n’est pourtant pas très grande.
Petit poignet et petite main… mais petite souris !
un design clairement identifiable
Comme on peut le voir, le design de la Basilisk Mobile reste clairement pensé pour les droitiers, avec un repose-pouce marqué sur le côté gauche et des boutons bien positionnés.
En main, le plastique texturé offre un bon équilibre : ni trop glissant, ni trop rugueux, il assure une prise stable et agréable, même sur de longues sessions. Le design reste fidèle à l’esthétique Razer, avec un rétro-éclairage RGB discret mais personnalisable situé au niveau de la molette et du logo -juste ce qu’il faut pour afficher sa préférence sans tomber dans l’excès.
Certes, elle reste assez grande pour une souris dite mobile, mais ce form factor plaira à ceux qui ne veulent pas sacrifier le confort à la compacité.
Comment programmer sa Razer Basilisk Mobile
Razer a intégré dix boutons programmables, un véritable atout pour les amateurs de FPS ou de MOBA, mais aussi pour les utilisateurs de macros ou de raccourcis bureautiques. Tous sont reconfigurables via Razer Synapse, y compris sur macOS. Un progrès notable, même si certaines fonctions avancées restent mieux prises en charge sur Windows.
Pour configurer les boutons, il faudra utiliser le logiciel Razer Synapse (à télécharger ici) et s’assurer que le firmware de la souris est à jour (via Synapse également). Dans l’app, la Basilisk Mobile devrait apparaître automatiquement sur l’interface principale. Il suffit alors d’aller sur l’onglet Personnaliser, pour avoir un schéma de la souris avec tous les boutons numérotés.
Ensuite, il suffit de choisir un bouton à modifier (gauche, molette, clic latéral, bouton sniper, etc.) et de lui affecter un rôle : fonctions souris (clic droit, clic milieu, molette, etc), fonctions clavier (n’importe quelle touche ou combinaison de touches), Macro (utile pour un montage rapide), lancement d’applications ou liens web (pour avoir toujours Mac4ever sous la main), Commande système : volume, luminosité, contrôle média, etc.
On peut aussi créer une macro via l’onglet Macro et enfin enregistrer un profil (5 maxi dans la mémoire interne de la souris). Notons qu’il est possible d’associer un profil à une application spécifique (ex. : un profil Final Cut…). Certains boutons peuvent être configurés pour changer de profil instantanément, très pratique pour basculer entre un mode gaming et un mode bureautique sans relancer l’application.
Et de l'IA aussi
La souris embarque un capteur optique Razer Focus X 18K, qui se montre très réactif, avec une haute précision et une latence imperceptible, que ce soit en Bluetooth ou via le dongle Razer HyperSpeed. Ce dernier garantit une connexion sans fil vraiment stable.
Notons que la dernière version Razer Synapse 4 intègre une nouvelle fonctionnalité baptisée AI Prompt Master, conçue pour améliorer l’expérience de jeu grâce à l’intelligence artificielle. Cette dernière permet de générer des stratégies personnalisées ou d’optimiser des textes à l’aide d’un moteur IA.
L’utilisateur peut choisir entre ChatGPT ou Microsoft Copilot comme moteur d’intelligence artificielle. Côté fonctionnalités, AI Prompt Master propose la reformulation de textes (par exemple, une phrase tactique ou un message d’équipe), le résumé, ou encore la génération de nouveaux contenus comme des stratégies, des messages ou des astuces.
Les contenus produits peuvent être personnalisés selon plusieurs critères : longueur, ton (professionnel, amical, informel…) et niveau de complexité. L’outil vise ainsi à offrir un avantage stratégique en proposant des suggestions rapides, contextualisées et adaptées à différents jeux.
En outre, AI Prompt Master peut également servir à la création de contenu pour le streaming (Twitch, YouTube, Discord, etc.) ou à des fonctions d’accessibilité et de communication rapide, en facilitant la préparation de messages courts, traduits ou simplifiés, utilisables à la volée pendant les parties.
Une autonomie record
Razer promet jusqu’à 105 heures d’autonomie en HyperSpeed, et jusqu’à 180 heures en Bluetooth. À l’usage, ces chiffres sont assez réalistes : après une semaine complète d’utilisation mixte (travail de jour, sessions de jeu le soir), la batterie était loin du seuil critique.
Cette autonomie permet d’envisager sereinement un usage nomade, d’autant plus que la souris est suffisamment légère pour se glisser dans une sacoche de laptop. La charge se fait toujours en USB-C, mais on peut l'utiliser pendant la charge en mode filaire.
Et le Razer Joro ?
Le Razer Joro surprend d’emblée par ses dimensions. Avec ses 298 x 112 x 16,5 mm pour seulement 374 g, il s'emporte facilement dans un sac à dos. Son format 75 % conserve les touches essentielles -flèches directionnelles, touches de fonction- tout en supprimant le pavé numérique (moi, ça ne dérange pas...) et en compactant légèrement les touches de navigation.
Comparaison entre le clavier Joro et celui de mon MacBook Air 13" M3
Le châssis, en plastique mat de qualité, s’avère plus rigide qu’on pourrait le croire au vu de sa finesse. L’ensemble reste stable à l’usage, que ce soit posé sur un bureau ou en équilibre sur les genoux.
Des touches de compet'
La bonne surprise du Joro, ce sont ses commutateurs ultra-low profile, proches de ceux des claviers chiclet -une première pour Razer. Si les puristes du clavier mécanique pourront être déconcertés au premier abord, les sensations sont très agréables : la frappe est rapide et précise, avec un retour tactile mesuré.
Razer reste assez discrète sur la technologie exacte employée (mécanique ? électromagnétique ?). Mais ces commutateurs reposent sur la technologie SnapTap, censée garantir une latence très faible et une bonne réactivité. Un point que j'ai particulièrement apprécié : le bruit est très contenu, ce qui en fait un parfait compagnon pour le télétravail, les open spaces ou les sessions nocturnes pour ne pas déranger son entourage.
Autonomie, RGB et personnalisation
Côté endurance, Razer promet jusqu’à 1 800 heures d’autonomie en mode économie d’énergie. Même en utilisation mixte avec rétroéclairage activé et connexion via HyperSpeed, on tient largement plusieurs semaines sans recharge, ce que j'ai pu constater moi-même. Un vrai plus pour les nomades et les utilisateurs qui fuient les câbles.
Le rétroéclairage RGB est entièrement personnalisable, avec plusieurs effets prédéfinis (Statique, Ondulation, Cycle de spectre, Réactif, Respiration, etc.), une synchronisation possible avec les autres périphériques Razer, et une mémoire interne de 5 profils, qui permet de basculer facilement d’un environnement de jeu à un usage bureautique.
Là encore, tout va se gérer via la plateforme Razer Synapse 4. Une fois le clavier connecté, il suffit de sélectionner le Joro, d’aller dans l’onglet Éclairage, puis de choisir un effet, d’ajuster les couleurs, la vitesse et la direction, et enfin d’associer chaque profil à un style lumineux personnalisé. Ceux qui disposent d’un écosystème Razer complet pourront synchroniser les effets via Chroma Studio.
Totalement compatible Apple
Le Joro est le premier clavier de la marque totalement compatible macOS, avec une double sérigraphie sur les touches pour macOS et Windows (⌘, ⌥, etc.) -un vrai gain de lisibilité et de confort. La connexion Bluetooth est instantanée avec les Mac récents, et le dongle HyperSpeed fonctionne parfaitement sous macOS Sonoma.
Du côté de la Basilisk Mobile, la compatibilité est également au rendez-vous, même si, comme souvent, le logiciel Synapse offre une expérience plus complète sous Windows. Sur Mac, les fonctions principales sont bien prises en charge, mais il manque encore certains détails, comme l’enregistrement des profils dans le cloud ou la gestion avancée des macros.
L’avis de mac4ever
La Basilisk Mobile et le clavier Joro constituent un duo particulièrement convaincant pour les joueurs, les professionnels ou les utilisateurs exigeants en quête de périphériques performants et faciles à transporter. La souris reprend le savoir-faire de Razer dans un format compact, sans compromis sur les fonctionnalités, tandis que le clavier séduit par sa frappe précise, son design épuré et sa grande autonomie.
Surtout, c’est l’ouverture à l’écosystème Apple qui est intéressant : entre la double sérigraphie des touches, la compatibilité complète en Bluetooth comme via dongle, et des progrès notables côté logiciel, Razer franchit ici une étape stratégique.
À 99,99 € pour la Basilisk Mobile et 129,99 € pour le Joro, ces deux périphériques se positionnent dans une gamme premium. Mais l’investissement est à la hauteur de la qualité, des performances et du confort au quotidien. Pour ma part, j’ai pris beaucoup de plaisir à les utiliser au fil de mes journées (avec un petit faible pour la souris): leur légèreté et leur autonomie m'ont convaincue de les utiliser dans mon setup quotidien.
La Basilisk Mobile impressionne par son ergonomie et son confort, même en déplacement. Son capteur Focus X 18K et sa connexion HyperSpeed offrent une précision remarquable pour le travail comme pour le jeu. L’autonomie est un vrai point fort, avec jusqu’à 180 heures d’utilisation. On apprécie aussi ses nombreux boutons programmables via Synapse. Dommage qu’elle soit réservée aux droitiers et un peu encombrante pour une souris dite “mobile”.
Le Razer Joro séduit par son format compact (75 %) et ses switches SnapTap rapides et silencieux. La frappe est agréable, avec un excellent compromis entre précision et confort. Son autonomie record de 1 800 heures en mode éco impressionne, même si le rétroéclairage réduit cette performance. Sa compatibilité macOS et son design discret en font un compagnon idéal pour les pros nomades. Son prix reste toutefois élevé pour un clavier compact.