Alors que la date du 14 octobre 2025 approche, Microsoft maintient sa décision de cesser le support de Windows 10, une mesure qui pourrait affecter des centaines de millions d’ordinateurs dans le monde. Face à cela, une coalition d’associations lance une pétition, dénonçant une « taxe Windows » !
Le poids de Windows 10 toujours très présent
Selon les statistiques européennes de StatCounter, à la fin août 2025, plus de 53 % des PC de bureau en Europe utilisent encore Windows 10, tandis que Windows 11 atteint environ 44 %. Le record étant détenu par l'Allemagne, avec près de 58,5 % de parts pour Windows 10. Ces chiffres montrent l’ampleur du défi posé par l’arrêt du support, tant pour les particuliers que pour les institutions ayant un parc matériel plus ancien.
La coalition nommée Non à la taxe Windows réunit plusieurs associations de protection de l’environnement (Halte à l’obsolescence programmée, Green IT, Zero Waste, France Nature Environnement), des associations de consommateurs comme UFC-Que Choisir, et des acteurs de la solidarité numérique comme Emmaüs Connect.
Elles demandent que Microsoft prolonge le support gratuit de Windows 10 au-delà du 14 octobre, au moins pour les machines encore fonctionnelles mais incompatibles ou pénalisées par Windows 11. La pétition critique aussi les publicités et les communications poussant à l’achat d’un nouvel appareil, même lorsque l’ancien n’a que quelques années. Cet argument revient d'ailleurs assez souvent. Il faut dire que près de 40 % des PC encore en usage ne peuvent pas passer sous Windows 11 à cause des exigences matérielles strictes.
la grogne des utilisateurs
Parmi les alternatives évoquées, il y a le programme ESU (Extended Security Updates) que Microsoft propose, qui permet de prolonger les mises à jour de sécurité pour un coût (ou sous conditions) pour les utilisateurs de Windows 10. Mais ce dernier est jugé insuffisant par beaucoup : il est payant, il ne couvre que certaines mises à jour critiques, et les utilisateurs estiment qu’ils ne devraient pas avoir à payer pour garder un système encore parfaitement fonctionnel et sûr.
D’autres protestations sont plus musclées : un résident de Californie a même déposé une plainte judiciaire contre Microsoft, reprochant au géant de profiter de la situation pour pousser les ventes de nouveaux appareils et imposer Windows 11.
Notre avis : un débat plus large
Sur le plan de la sécurité, les utilisateurs refusant ou ne pouvant pas migrer vers Windows 11 s’exposent à des failles non corrigées. Les institutions et administrations, avec des budgets déjà serrés, pourraient être particulièrement touchées.
Pour les signataires de la pétition, la fin du support gratuit représente non seulement une charge financière (achat d’ordinateur neuf ou paiement pour ESU), mais aussi une source de gaspillage électronique, puisque de nombreux appareils encore utilisables deviendront obsolètes simplement par décision logicielle sans refléter ni tenir compte de la réalité.