Qualcomm annonce l’acquisition d’Arduino, la marque italienne bien connue des bricoleurs informatiques. Objectif : prendre une place stratégique dans les projets robotiques, sans bousculer la communauté open source. Un premier produit hybride mêlant Linux et IA est déjà dans les cartons.
Une marque populaire chez les créateurs rejoint un géant des puces
Arduino est une entreprise italienne qui fabrique de petites cartes électroniques très utilisées pour apprendre à programmer, tester des idées ou construire des prototypes. Ces cartes sont simples, bon marché, et largement adoptées dans l’enseignement ou par les passionnés de technologie.
Qualcomm, de son côté, est le géant américain qui conçoit les puces des smartphones Android et de nombreux objets connectés. En rachetant Arduino, Qualcomm veut se rapprocher des développeurs, créateurs et startups qui imaginent les produits de demain.
Gagner la confiance des développeurs dès les premiers tests
Aujourd’hui, quand on veut créer un robot, une alarme maison ou un objet connecté, on commence souvent avec une carte Arduino. Le problème pour Qualcomm, c’est que ses propres puces ne sont pas faciles à acheter pour les petites structures. En s’alliant avec Arduino, Qualcomm espère que les créateurs testeront ses puces dès le début. Et quand ces projets deviendront des produits commerciaux, Qualcomm veut être déjà en place pour fournir les composants plus puissants.
L’Arduino Uno Q : un mini-ordinateur pour l’IA et les robots
Premier résultat concret de ce rachat : l’Arduino Uno Q, une nouvelle carte vendue à partir de 44 $. Elle garde la forme classique des autres cartes Arduino, mais embarque cette fois deux cerveaux : un microcontrôleur (STM32) pour les tâches simples et rapides, et un processeur Qualcomm capable de faire tourner Linux et de l’intelligence artificielle. Cette carte peut gérer des caméras, traiter du son, reconnaître des objets, bref, elle est pensée pour les robots ou projets connectés intelligents.
Un outil plus puissant, mais toujours ouvert
Malgré ce changement de propriétaire, Arduino continuera à fonctionner comme avant. La marque restera indépendante, les anciens produits seront toujours compatibles, et les nouveaux resteront open source. Qualcomm n’imposera pas ses propres composants dans tous les futurs modèles, mais proposera ses puces comme une option. L’idée est de garder la simplicité qui a fait le succès d’Arduino, tout en y ajoutant plus de puissance pour les usages modernes.
On en dit quoi ?
Ce rachat marque un tournant : Qualcomm veut sortir du smartphone et s’ancrer dans la robotique et l’IA grand public. Miser sur Arduino, sans détruire son ADN ouvert, peut être un pari gagnant. Mais cela dépendra de la confiance que la communauté accorde à cette alliance. Est-ce que ce nouveau duo peut vraiment faire avancer les projets des créateurs sans les enfermer dans un écosystème ? À suivre.
