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Neuralink : la FDA sous contrôle du DOGE, Elon Musk plus libre que jamais ?

Par Laurence - Publié le

Les régulateurs américains chargés de surveiller les implants cérébraux, dont ceux développés par Neuralink, viennent d’être gentiment remerciés. De quelle manière ? Tout simplement par une décision du Doge, l’organe gouvernemental dirigé par... Elon Musk himself.

Neuralink Elon Musk


Neuralink sans trop de surveillance ?



A la demande du Doge, la Food and Drug Administration (FDA), qui veille sur la sécurité des médicaments et des dispositifs médicaux aux États-Unis, a récemment licencié une vingtaine de scientifiques. Ces experts faisaient partie du service chargé de superviser les équipements médicaux neurologiques, dont les implants cérébraux développés par Neuralink.

Selon Reuters, cette vague de suppressions s’inscrit dans la réforme menée par la Commission de l’efficacité gouvernementale américaine, un organe créé sous l’impulsion de Donald Trump et désormais dirigé par Elon Musk. Pour rappel, ce dernier a été embauché pour réduire les dépenses publiques.

Toutefois, ces licenciements suscitent quelques interrogations. Éliminer des régulateurs chargés de surveiller Neuralink, alors même que l’entreprise est en pleine phase d’essais cliniques, pose question. Certains y voient sans mal une manœuvre facilitant l’expansion commerciale de la firme d’Elon Musk, et ce, sans contrôle trop contraignant.

Neuralink : la FDA sous contrôle du DOGE, Elon Musk plus libre que jamais ?


Un conflit d’intérêts sous-jacent ?



Officiellement, la Maison Blanche assure qu’Elon Musk ne mêle pas ses intérêts commerciaux à ses responsabilités au sein du Doge. En pratique, la frontière entre les deux est tout de même rudement mince... Les sources de Reuters confirment que les scientifiques licenciés n’ont pas été ciblés spécifiquement pour leur travail sur Neuralink. Il n'empêche que la surveillance de la sus-dite firme faisant partie de leurs attributions...

Cependant, des anciens de la FDA tirent la sonnette d’alarme. Selon Victor Krauthamer, ex-employé de l’agence sanitaire, cette décision pourrait intimider les régulateurs encore en place. Sans surveillance stricte, les essais cliniques de Neuralink et d’autres entreprises du secteur risquent d’être moins rigoureusement encadrés.

Une purge qui sert en pratique les intérêts d'Elon Musk



Ce coup de balai à la FDA s’inscrit dans un mouvement plus large. Le Doge cible en priorité les 200 000 fonctionnaires fédéraux en période d’essai, ainsi que 75 000 employés incités à démissionner. Sans compte ceux qui sont gentiment poussés vers la sortie.

Mais d'autres structures étatiques sont visées, comme la dissolution du Bureau de protection des consommateurs en matière financière, survenue peu après l’annonce d’un partenariat entre X et Visa pour un service de paiement mobile. L’agence, qui souhaitait réguler ce projet, a finalement été démantelée.

Avec le démantèlement progressif des régulateurs, Elon Musk semble désormais bénéficier d’un environnement nettement plus favorable pour ses entreprises. Neuralink, en particulier, pourrait profiter d’une surveillance plus relâchée, au grand dam des défenseurs de l’éthique médicale.