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Licenciements massifs chez le Français Aldebaran, au bord de la faillite

Par Laurence - Publié le

Il souffle comme un vent de tempête ce matin du côté des firmes françaises. Quinze jours après avoir été placé en redressement judiciaire, Aldebaran -le fabricant du célèbre robot humanoïde Nao- s’apprête à supprimer près de la moitié de ses effectifs.

Aldebaran Nao France


Une coupe claire dans les effectifs pour “survivre”



C’est une page sombre qui se tourne pour cette figure historique de la French Tech. Née il y a vingt ans, Aldebaran -pionnière de la robotique sociale- est au bord de la faillite. Après un premier rachat par le groupe japonais SoftBank, la société était passée sous pavillon allemand, avant que les financements ne soient brutalement coupés à l’été dernier. Les comptes plongent alors dans le rouge avec plus de 150 millions d’euros de pertes cumulées depuis 2019.

Pour tenter de se rétablir, la direction a annoncé un plan de licenciement massif : passer de 162 à 90 employés tout en maintenant le même niveau d’activité. C’est très court-termiste. La trésorerie fond comme neige au soleil et faire le même travail avec la moitié des effectifs, ça va être compliqué.

Licenciements massifs chez le Français Aldebaran, au bord de la faillite


Un ultime espoir du côté de l’État



Malgré ces coupes drastiques, le salut d’Aldebaran pourrait venir de l’extérieur. La société mise en effet sur son statut de vitrine technologique pour séduire un repreneur ou attirer une aide publique. En effet, elle espère profiter des retombées positives du sommet de l’IA ou encore du contexte économique, et plus généralement de booster l'innovation en Europe.

Mais le temps presse. Sans soutien rapide, la crainte d’une liquidation plane sur l’entreprise. Ce scénario catastrophe entraînerait non seulement la perte des emplois restants, mais aussi celle des brevets technologiques liés à Nao et aux autres projets robotiques d’Aldebaran.

Figure emblématique de la robotique française, Nao -le petit robot humanoïde blanc et bleu utilisé dans l’éducation, la recherche et même la santé- risque bien de voir son avenir compromis. Alors que la course mondiale à l’intelligence artificielle et à la robotique s’accélère, la France pourrait perdre l’un de ses acteurs les plus emblématiques.