Voilà qui s'annonce digne d'un scénario apocalyptique ! Alors que les tensions commerciales entre les États-Unis et le reste du monde s’intensifient, les services numériques pourraient bientôt être au cœur d’une nouvelle riposte fiscale, avec des conséquences directes pour les utilisateurs européens. A commencer par les grandes plateformes américaines, comme Netflix, Disney+, Amazon, Google ou encore Apple, qui pourraient répercuter cette situation haussière.
Le 2 avril, Donald Trump a officialisé une hausse massive des droits de douane sur la totalité des importations de produits étrangers, notamment sur l’acier, l’aluminium ou encore certains composants technologiques (mais pas que...). En réaction, l’Union européenne prépare une contre-mesure en deux phases, comme l’a expliqué Sophie Primas, porte-parole du gouvernement français.
La première phase ciblerait des produits industriels, mais la deuxième, attendue d’ici fin avril, pourrait s’appliquer à des services numériques encore peu ou pas taxés, notamment ceux proposés par les GAFAM. Si cette option est retenue, elle viendrait compléter -ou renforcer- les dispositifs existants, comme la taxe Gafa française, déjà en vigueur depuis 2019.
Des abonnements plus chers à prévoir ?
L’idée d’une taxation plus forte des services numériques américains soulève des inquiétudes côté consommateurs, en particulier concernant les plateformes de streaming. Netflix, Disney+, Amazon Prime Video ou encore Apple TV+ pourraient voir leurs modèles économiques impactés, et répercuter les hausses sur les prix des abonnements.
Ces services sont déjà soumis à des obligations de financement de la création locale (362 millions d’euros versés en France en 2023), et une taxe supplémentaire pourrait accentuer la pression. Ces dernières années, plusieurs plateformes ont augmenté leurs tarifs sans provoquer de désabonnements massifs, ce qui laisse la porte ouverte à de nouveaux ajustements, si nécessaire.
Cloud, réseaux sociaux et publicité également concernés
Outre le streaming, les services de cloud computing (Amazon Web Services, Google Cloud, Microsoft Azure…) et les plateformes sociales (Meta, X, TikTok) pourraient être inclus dans le périmètre d’une taxation européenne élargie. Si les réseaux sociaux sont généralement gratuits pour l’utilisateur final, les annonceurs ou les éditeurs tiers pourraient en subir les conséquences.
Dans le secteur du cloud, une hausse des coûts pourrait toucher les entreprises et développeurs européens, voire indirectement les utilisateurs finaux à travers des répercussions sur les prix de certains services ou abonnements liés.
Une stratégie fiscale encore en discussion
Aucune décision finale n’a été prise pour l’instant. Les discussions se poursuivent au niveau européen, et les contours exacts de la riposte fiscale sont encore flous. La généralisation de la taxe Gafa à l’ensemble de l’UE reste une piste probable. Dans tous les cas, il semble que notre portefeuille se prépare à son Summerbody...
