Le plan social mondial engagé par Microsoft touche désormais directement la France. Le groupe américain a confirmé hier à l’AFP qu’il allait supprimer 10 % de ses effectifs français, soit environ 200 postes sur les 2 000 que compte la filiale hexagonale.
Une restructuration mondiale du groupe
Ces coupes s’inscrivent dans un programme de réduction du personnel déjà annoncé à l’échelle mondiale. En mai dernier, Microsoft avait évoqué 6 000 suppressions de postes, suivies en juillet d’une nouvelle vague pouvant concerner jusqu’à 9 000 salariés (environ 4 % de ses effectifs mondiaux). Ces mesures ont été présentées pour améliorer l’efficacité opérationnelle et de mieux aligner les effectifs sur les priorités stratégiques du groupe.
En France, la direction de Microsoft a indiqué avoir trouvé un terrain d’entente avec les organisations syndicales. Un accord collectif de rupture conventionnelle a été signé, permettant de mettre en œuvre les départs sur la base du volontariat. Les suppressions devraient intervenir dans les prochains mois.
Dans son communiqué, Redmond explique : Nous ajustons nos effectifs afin de répondre aux exigences prévisionnelles stratégiques et business, améliorer l’efficacité opérationnelle tout en positionnant l’entreprise pour une croissance à long terme.
Un secteur tech en détresse ?
De nombreux géants de la tech ont engagé des plans de restructuration, sur fond de ralentissement économique, une pression grandissante sur les marges, mais surtout une réorientation nécessaires des efforts vers l’intelligence artificielle et le cloud. Ces ajustements, même lorsqu’ils restent partiellement volontaires comme en France, témoignent d’un secteur en pleine mutation.
Dans le cas de Microsoft, ces derniers choix visent à renforcer la compétitivité du groupe à long terme surtout après les investissements massifs dans l'IA et OpenAI à un moment où on y croyait guère. Aujourd'hui, les conséquences sont énormes et touches inégalement les branches du groupe. Ainsi la plus touchée est celle du jeu vidéo, qui avait été érigée en pilier stratégique depuis le rachat d’Activision-Blizzard et qui en paie le prix fort aujourd'hui.
