Reporters sans frontières sort un nouvel album. Cette fois, pas de photos, mais 100 dessins du Studio Ghibli. L'ONG fête ses 40 ans, tout comme le studio japonais. L'album, prévu pour le 6 novembre 2025 , rassemble des croquis et décors de Totoro ou Chihiro pour financer les actions de RSF.
Un double anniversaire de 40 ans
C'est une double célébration. Reporters sans frontières et le Studio Ghibli ont été fondés la même année, en 1985. Pour marquer le coup, l'ONG déroge à sa tradition. Après le même genre d’écart avec Sempé ou Astérix, la célèbre collection 100 photos devient 100 dessins. Il s'agit du 80e opus de la série. L'objectif reste le même : 100% des bénéfices des ventes servent à financer les actions de RSF , qui défend le journalisme indépendant et soutient concrètement les reporters sur le terrain, que ce soit par des aides légales ou du matériel de sécurité. L'album sera disponible le 6 novembre 2025 et proposera deux couvertures différentes, mettant à l'honneur Mon voisin Totoro et Le Tombeau des lucioles.
Dans les coulisses de Miyazaki et Takahata
L'album de 140 pages ne se contente pas de montrer les images finales des films. Il propose un voyage dans les coulisses du studio, en dévoilant des layouts (les mises en page), des décors, et des crayonnés. On y retrouve les chefs-d'œuvre des deux maîtres fondateurs, Hayao Miyazaki et Isao Takahata (disparu en 2018).
Des films comme Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro ou Le Conte de la princesse Kaguya sont évidemment présents. Le dossier de presse évoque aussi quelques anecdotes, comme le fait que Porco Rosso était à l'origine un film destiné aux vols de Japan Airlines , ou que Miyazaki avait (encore) annoncé sa retraite en 1997 après Princesse Mononoké. Pour éclairer ce portfolio, l'album inclut des contributions du philosophe Baptiste Morizot, des spécialistes de l'animation Ilan Nguyên et Xavier Kawa-Topor, et de la chanteuse Pomme.
On en dit quoi ?
C'est assez malin de la part de RSF. Lâcher la photo, même temporairement, pour aller chercher la puissance de frappe culturelle de Ghibli, c'est s'assurer une visibilité bien au-delà du cercle habituel des acheteurs. Le studio japonais bénéficie d'une aura intacte qui touche toutes les générations. RSF capitalise sur cette image pour remplir son objectif principal : lever des fonds. Reste à voir si le contenu, au-delà des belles images, apportera une vraie plus-value éditoriale avec les textes des différents contributeurs. Soyons clair, je compte bien l’acheter à l’a première heure jeudi. Et vous ?
