Afin de freiner ses importantes pertes de revenus, Netflix avait mis en place une politique de répression du partage de mots de passe. Pour le service de streaming, l’heure est au bilan.
Et ce point intermédiaire semble donner toute satisfaction à Netflix, qui se dit en effet entièrement satisfait du programme mis en place dans plusieurs pays d’Amérique latine en 2022, puis au Canada, à la Nouvelle-Zélande et à certains pays européens en février 2023 et enfin aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans d'autres pays en mai 2023. Rappelons qu’avec ce processus, ceux -qui souhaitent partager leur abonnements avec des personnes extérieures à leur foyer direct- sont obligés de payer des frais supplémentaires.
Le réseau est d’autant plus satisfait que ce lancement en plusieurs étapes lui a donné la possibilité d'évaluer la réaction des clients. Ainsi, lors de la conférence mondiale sur les médias et les communications d'UBS, Ted Sarandos (co-CEO de Netflix) a déclaré qu’il était bien d'y aller doucement. C’est pourquoi nous ne l'avons pas fait d'un seul coup. Selon les estimations du groupe, environ 222 millions de foyers payants partageaient leur service avec 100 millions de foyers supplémentaires.
Le point sur la traque des mauvais payeurs
En France, depuis mai 2023, toute personne qui profitait d'une largesse d'un abonné sans appartenir à son foyer a dorénavant deux choix : souscrire à un abonnement ou se déclarer comme utilisateur supplémentaire. Cette dernière option est facturée 5,99 euros par mois au titulaire du compte.
Pour contrôler ses abonnés, Netflix a limité l’accès à des appareils de confiance. Elle a aux utilisateurs de se connecter au réseau Wi-Fi lié à leur adresse au moins une fois tous les 31 jours. Cette manipulation concernait tous les accès, mais avant tout les smartphones.
L'adresse IP, liée à la box du foyer, est utilisée par la plateforme pour vérifier que la connexion s'effectue depuis le domicile (attention pour les vacances). Cette vérification a été un peu plus compliquée pour les smartphones, qui peuvent utiliser d'autres réseaux et avoir une autre adresse IP (dont celui de l'opérateur de téléphonie mobile). D'où l'obligation de se connecter une fois par mois au réseau de la maison, ouvrir l'app et lire un contenu.
Depuis, la plateforme a rencontré une remontée en flèche de ses abonnés -une situation qui ne s'est pas produite depuis la crise sanitaire. Apparemment, après l'annonce de la fin du partage de compte le 23 mai, les Américains ont donc fait ce qui était attendu d'eux : se prendre une formule Netflix ! Ainsi, d'après Antenna (qui comptabilise ce genre de données), la plateforme aurait enregistré près de 70 000 souscriptions en moyenne par jour sur la période du 25 au 28 mai.
Actuellement l’abonnement à Netflix est possible avec quatre formules, le Standard avec pub pour 5,99 € par mois, l’Essentiel pour 10,99 € par mois, le Standard pour 13,49 € par mois (ajout d'un abonné supplémentaire pour 5,99 € par mois) et enfin le Premium pour 19,99 € par mois (ajout d'un abonné supplémentaire pour 5,99 € par mois).
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