On lit et entend partout que 90 % des ralentisseurs en France sont illégaux et pourraient être supprimés. En réalité, la situation est plus compliquée. Une décision du Conseil d’État est attendue d’ici fin 2025, mais cela signifie-t-il vraiment la fin des dos-d’âne et autres obstacles sur nos routes ?
Un problème de conformité, pas une interdiction totale
Depuis plusieurs années, deux associations – la Ligue de défense des conducteurs (LDC) et Pour une mobilité sereine et durable (PUMSD) – mènent un combat acharné contre les ralentisseurs qu’elles jugent illégaux. Selon elles, 90 % des 450 000 ralentisseurs en France ne respecteraient pas le décret n°94-447 du 27 mai 1994, qui impose des règles précises sur leur hauteur, leur longueur et leur emplacement.
Par exemple, un ralentisseur ne doit pas dépasser 10 cm pour un dos-d’âne ou 15 cm pour une version trapézoïdale. Il doit être installé uniquement dans des zones limitées à 30 km/h et ne peut pas être posé sur des routes à fort trafic, en particulier celles empruntées par plus de 3 000 véhicules par jour ou par de nombreux poids lourds.
En clair, la plupart des ralentisseurs ne respecteraient pas ces règles, ce qui alimente la bataille juridique engagée par les associations. Mais cela ne signifie pas qu’ils vont tous disparaître du jour au lendemain.
Un combat juridique qui traîne en longueur
Les associations ont déjà obtenu une première victoire en avril 2024, lorsque la Cour administrative d’appel de Marseille a rappelé que tous les ralentisseurs doivent respecter le décret de 1994. Mais la Cour a aussi estimé qu’il serait excessif de demander la destruction systématique de ceux qui ne sont pas conformes, et on peut le comprendre vu le nombre hallucinant de ces ralentisseurs qu’on trouve sur nos routes.
Le dossier est désormais entre les mains du Conseil d’État, qui doit rendre sa décision d’ici fin 2025. Si la plus haute juridiction administrative donne raison aux associations, cela pourrait ouvrir la voie à des suppressions… mais uniquement au cas par cas. Chaque ralentisseur illégal devra faire l’objet d’une procédure spécifique, avec des recours possibles de la part des municipalités concernées. Autant dire que cela pourrait prendre des décennies.
Juste pour la blague, je vous pose ça là aussi, merci Grok.
Les ralentisseurs vont-ils vraiment disparaître ?
Même si le Conseil d’État tranche en faveur des associations, il est peu probable que les ralentisseurs disparaissent complètement. D’abord parce que les collectivités locales ne vont pas laisser faire sans broncher : elles devront adapter leurs infrastructures, mais pas forcément les supprimer. Ensuite, parce qu’il faudra bien trouver des alternatives pour ralentir les véhicules.
Radars pédagogiques, chicanes, rétrécissements de voies… Plusieurs options existent déjà pour remplacer les ralentisseurs classiques. Certaines villes ont commencé à tester ces solutions, mais elles demandent des investissements et ne sont pas toujours aussi efficaces.
Bref, non, les ralentisseurs ne vont pas tous disparaître en 2025. Mais certaines communes devront probablement revoir leurs installations et se conformer aux normes.