On vous l’a dit, douze voitures Tesla ont été brûlées dans la nuit de dimanche à lundi sur le parking d’une concession près de Toulouse. L’incendie, clairement criminel, a finalement été revendiqué dès le lendemain par un collectif anarchiste sur une plateforme en ligne. Selon leur message, l’acte a été commis à l’aide de deux bidons d’essence, en réponse à un appel international visant la marque d’Elon Musk.
Un appel à incendier des Tesla relayé à Lyon
Les auteurs de l’action expliquent qu’ils rejettent autant la technologie comme solution aux crises écologiques que la démocratie, qu’ils qualifient de mythe. Leur texte fait aussi référence à d’autres attaques contre Tesla en Allemagne, aux États-Unis et aux Pays-Bas, dans ce qu’ils appellent une conflictualité anarchiste contre la marque.
Cette action s’inscrit dans un climat plus large d’opposition à Tesla dans le monde, mais aussi en France. À Lyon, un appel à mettre le feu aux concessions de la marque a été publié la semaine dernière sur un site proche des mouvances anarchistes. En réaction, le parquet a ouvert une enquête pour provocation publique directe non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit.
Si l’incendie toulousain est un passage à l’acte concret, d’autres formes de contestation émergent. À Strasbourg, un groupe baptisé Stop Elon diffuse des autocollants avec le slogan Elon, stay away from the EU (Elon, ne te mêle pas de l’UE) et appelle à des manifestations pacifiques devant les concessions Tesla.
Des enquêtes ouvertes, des tensions qui montent
Du côté des autorités, la riposte s’organise. À Toulouse, une enquête pour incendie volontaire a été ouverte. Les auteurs de l’attaque ont pénétré par effraction dans l’enceinte de la concession et déclenché trois départs de feu, selon les pompiers. L’enquête lyonnaise vise elle à identifier les auteurs de l’appel à incendier des Tesla.
Ce type d’actions radicales montre cette opposition grandissante à Tesla, perçue par certains militants comme un symbole du capitalisme technologique et d’un greenwashing industriel. L’incendie de Toulouse marque un tournant plus violent, mais il s’inscrit bien dans un mouvement plus large de contestation de l’influence d’Elon Musk en Europe. Reste à voir jusqu’où cette hostilité ira… et si Tesla réagira face à ces attaques de plus en plus directes qui touchent ses clients, qui eux, n’ont clairement rien demandé, et ont souvent acheté leurs Tesla bien avant qu’Elon Musk multiplie ses coups d’éclats problématiques.
