Elon Musk devrait quitter son poste au sein du DOGE d’ici fin mai, comme prévu. Officiellement, rien ne change, mais les tensions internes et ses récentes sorties publiques alimentent les spéculations sur un départ anticipé.
Un départ prévu… mais qui pourrait être avancé
C’était écrit noir sur blanc : Elon Musk ne devait rester que 130 jours dans son rôle de special government employee au sein du Département de l’Efficacité Gouvernementale (le DOGE). Une mission temporaire, signée par Donald Trump dès le premier jour de son nouveau mandat, pour tailler dans les dépenses publiques. Cette période se termine fin mai. Sauf que voilà, les rumeurs vont bon train depuis qu’un article de Politico a affirmé que le départ de Musk serait plus précipité que prévu.
Le président Trump aurait évoqué ce sujet en privé avec son entourage, selon plusieurs sources internes. De quoi faire réagir la Maison Blanche, qui a rapidement démenti. La porte-parole Karoline Leavitt a qualifié l’article de fake news, assurant que Musk partira comme prévu, une fois son incroyable travail au sein du DOGE terminé. Qui croire du coup ?
Un poste sensible, des méthodes contestées
Depuis son arrivée, Musk a été omniprésent. Il a piloté le DOGE d’une main de fer, en imposant des coupes franches dans les budgets, des licenciements dans plusieurs agences et des mesures qui ont parfois bousculé l’administration fédérale. Officiellement, son objectif était de réduire le déficit d’un trillion de dollars.
Des programmes entiers, comme celui sur la prévention d’Ebola, ont été mis à l’arrêt. Plusieurs ministères se sont plaints de décisions prises sans concertation. Et l’approche parfois improvisée de Musk, comme ces emails envoyés sans coordination, a semé la panique en interne.
L’image de Tesla écornée
À cela s’ajoute une autre réalité : Musk traverse une période compliquée sur le plan personnel. Tesla enregistre une chute de 13 % de ses ventes au premier trimestre (que l’on peut relativiser, voir cet article), et sa valorisation boursière a été divisée par deux depuis le début de l’année. Certains investisseurs pointent directement le comportement de Musk, devenu une figure controversée.
Sa participation à la campagne d’un candidat conservateur dans le Wisconsin, battu de 10 points, n’a pas aidé non plus. Une défaite vue par certains comme un vote contre l’influence de Musk en politique.
Trump continue de louer publiquement son action, mais en coulisses, le ton aurait changé. Officiellement, Musk terminera sa mission fin mai. Officieusement, beaucoup se disent soulagés à l’idée de tourner la page. Reste à savoir si le principal intéressé parviendra à se tenir éloigné du pouvoir une fois qu’il en sera sorti.