La Nissan Leaf est de retour pour une troisième génération qui change tout. Fini la berline, la pionnière de la voiture électrique devient un crossover aérodynamique, avec plus de 600 km d'autonomie et un intérieur revu de fond en comble.
Adieu la berline, bonjour le crossover
Nissan repart donc d'une feuille blanche pour son modèle iconique. La nouvelle Leaf abandonne sa silhouette de berline compacte pour adopter les codes du crossover, une transformation radicale pour reconquérir un marché devenu ultra-compétitif. Paradoxalement, elle est plus courte que sa devancière de près de 13 cm, affichant désormais 4,35 mètres de long.
Les designers ont mis un point d'honneur sur l'aérodynamisme pour maximiser l'efficience. Avec sa silhouette en goutte d'eau et son soubassement caréné, la Leaf affiche un excellent coefficient de traînée (Cx) de 0,25, une valeur digne des meilleures berlines du marché.
Deux batteries pour jusqu'à 600 km d'autonomie
Techniquement, la Leaf repose sur la plateforme CMF-EV de l'alliance Renault-Nissan, déjà utilisée par l'Ariya et la Mégane E-Tech. Elle proposera deux configurations. La première, avec une batterie de 52 kWh et un moteur de 177 ch, promet jusqu'à 436 km d'autonomie WLTP et une recharge rapide à 105 kW.
La version "grande autonomie" embarque une batterie de 75 kWh, un moteur de 217 ch et vise les 604 km d'autonomie WLTP. La recharge rapide passe ici à 150 kW, permettant de passer de 20 à 80 % en moins de 30 minutes. Enfin, la Leaf abandonne sa prise CHAdeMO au profit du standard européen CCS, ouf.
Un intérieur plus grand et plus techno
Bien qu'elle soit plus courte, la nouvelle Leaf se veut plus habitable. L'utilisation de la plateforme CMF-EV permet d'optimiser l'espace à bord, en particulier pour les passagers arrière. Le coffre progresse également, avec un volume de 437 litres.
À l'avant, l'ambiance est méconnaissable. La planche de bord est dominée par une double dalle numérique, avec deux écrans de 14,3 pouces. Autre révolution pour la marque, le système d'infodivertissement tourne désormais sous Android Automotive, intégrant nativement l'écosystème Google (Maps, Assistant, etc.).
La vraie autonomie sur autoroute
Nissan fait preuve d'une transparence assez rare pour être soulignée. Au-delà des chiffres WLTP, le constructeur communique sur l'autonomie réelle sur autoroute à 130 km/h. La version avec la grosse batterie de 75 kWh pourrait ainsi parcourir 330 km, une valeur plus réaliste pour planifier de longs trajets. La voiture sera également dotée d'un pré-conditionnement de la batterie, qui se déclenchera automatiquement à l'approche d'une borne rapide enregistrée dans le planificateur d'itinéraire de Google Maps.
On en dit quoi ?
Nissan n'avait pas le choix. La Leaf, pionnière en son temps, était devenue complètement dépassée. Sa transformation en crossover est une décision purement pragmatique pour aller se battre sur le segment le plus porteur du marché. Les caractéristiques techniques ne sont pas révolutionnaires, mais elles remettent enfin la Leaf dans la course, au niveau de la concurrence de 2025. Le vrai juge de paix sera le prix. Pour réussir, Nissan devra se positionner agressivement face au Scénic E-Tech et au Model Y. Le design lui, est clivant, mais il ne laisse plus indifférent. Cette transformation radicale de la Leaf vous convainc-t-elle ?