L'Union Française de l'Électricité propose la création d'un permis spécifique aux véhicules électriques. L'objectif : réduire le coût de la formation en profitant des économies liées à l'électrique, tout en accélérant la transition énergétique.
Un permis à moindre coût grâce à l'électrique
L'UFE vient de dévoiler son plan "Électrifier la France", un document de 50 mesures visant la neutralité carbone d'ici 2050. Parmi les propositions, l'une d'entre elles pourrait intéresser les futurs conducteurs : la création d'un "permis de conduire électrique". Le principe est simple : un permis moins cher, mais qui ne permet de conduire que des voitures électriques.
L'idée repose sur un constat économique. Les véhicules électriques coûtent moins cher à faire rouler que leurs équivalents thermiques, en particulier en termes de carburant et d'entretien. Les auto-écoles pourraient donc répercuter ces économies sur le prix de la formation. Actuellement, le permis B classique coûte entre 1 500 et 2 000 euros en moyenne, un budget conséquent pour de nombreux candidats.
Un précédent avec la boîte automatique
Ce concept n'est pas totalement inédit. Depuis 2017, le permis B à boîte automatique permet déjà de réduire le nombre d'heures de conduite obligatoires, passant de 20 à 13 heures minimum. Cette formule, moins coûteuse, s'est progressivement démocratisée avec l'essor des véhicules automatiques sur le marché français (et c'est d'ailleurs comme ça que j'ai eu mon permis, pour la petite histoire).
Le permis électrique pourrait suivre une logique du même genre. Les candidats obtiendraient un permis restreint aux seuls véhicules électriques, avec la possibilité de passer une formation complémentaire ultérieurement pour conduire des véhicules thermiques. L'UFE y voit un levier pour accélérer l'adoption de l'électrique, en particulier chez les jeunes conducteurs.
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Des mesures complémentaires pour l'accessibilité
L'Union Française de l'Électricité ne s'arrête pas là. Son plan propose également d'étendre le prêt à taux zéro pour le permis de conduire aux contrats de location longue durée de véhicules électriques. Une manière de lever un autre frein financier à l'adoption de l'électrique.
Ces propositions arrivent dans un contexte où le gouvernement cherche à démocratiser l'accès au permis de conduire. Le dispositif du permis à un euro par jour existe déjà, mais les coûts restent élevés pour une partie de la population. La création d'un permis électrique moins onéreux pourrait être une alternative intéressante.
On en dit quoi ?
Sur le papier, l'idée est séduisante : payer moins cher son permis tout en s'engageant vers une mobilité plus propre. Maintenant, plusieurs questions restent en suspens. Quid des candidats qui auraient besoin de conduire un véhicule thermique pour des raisons professionnelles ou géographiques ? L'infrastructure de recharge est-elle suffisamment développée pour que ce permis restreint soit viable partout en France (coucou la Creuse et ses trois bornes paumées) ? L'UFE mise visiblement sur l'accélération du déploiement des bornes pour lever ces obstacles. Dans tous les cas, tout ceci a du sens et semble aller dans le bon sens !