On parle beaucoup de la 5G, mais jusqu’ici, son déploiement restait limité aux antennes terrestres. Eutelsat, accompagné de MediaTek et Airbus, vient de franchir un cap en réalisant le tout premier test d’un réseau 5G via des satellites en orbite basse. Cette avancée pourrait transformer la connectivité mondiale, notamment dans les zones isolées, et permettre à l’Europe de ne pas trop dépendre de Starlink dans un futur proche.
bip bip bip
Un test inédit qui relie la 5G au spatial
Traditionnellement, les satellites servaient principalement pour la télévision et certaines communications. Mais avec ce test, Eutelsat et ses partenaires démontrent qu’un appareil 5G peut se connecter directement à un réseau via l’espace, sans passer par une antenne au sol.
Pour y parvenir, ils ont utilisé des satellites de la constellation OneWeb, un chipset 5G NTN (Non-Terrestrial Network) conçu par MediaTek, et une station de base 5G développée par l’Industrial Technology Research Institute. Airbus a également contribué en fournissant des satellites capables de transmettre des données en bandes Ku et Ka, fréquences couramment utilisées pour les communications par satellite.
Allo oui ?
Du coup, un appareil 5G a pu se connecter directement à un satellite, lequel était relié à un réseau terrestre, offrant ainsi une connexion fluide, comparable à celle d’une antenne classique.
Pourquoi c’est une avancée majeure ?
Actuellement, la 5G repose largement sur des antennes terrestres. Sauf que ces infrastructures sont coûteuses et difficiles à installer dans certaines régions reculées ou difficiles d’accès. Cette nouvelle approche pourrait offrir une couverture plus étendue sans nécessiter d’infrastructures lourdes.
Daniele Finocchiaro, responsable R&D chez Eutelsat, souligne que cette méthode simplifie l’intégration entre les réseaux terrestres et spatiaux en utilisant directement les mêmes protocoles 5G. Cela élimine le besoin d’adaptations complexes, et permet une interopérabilité plus naturelle entre les deux types de réseaux.
Starlink dans le viseur
Pendant ce temps, Starlink, le service internet par satellite d’Elon Musk, avance également sur ce front. En partenariat avec T-Mobile, ils ont lancé ce mois-ci une phase de test à grande échelle de leur service de connectivité satellite-directe. Toujours dans le but d’éliminer les zones sans couverture, en permettant aux smartphones classiques de se connecter directement aux satellites Starlink.
Le programme bêta, gratuit jusqu’en juillet 2025, permet aux utilisateurs américains d’envoyer et de recevoir des messages texte dans les zones dépourvues de couverture cellulaire traditionnelle. Les services de voix et de données devraient suivre après le lancement officiel. Ce service est d’ailleurs accessible aux clients d’autres opérateurs, comme Verizon et AT&T, sans qu’ils aient besoin de changer de fournisseur, comme quoi Starlink avance très vite.
Vers une couverture mondiale sans faille ?
Ces avancées montrent que l’avenir de la connectivité pourrait bien passer par l’espace. En combinant les réseaux terrestres et satellitaires, des entreprises comme Eutelsat et Starlink pourraient réussir à fournir une couverture internet globale, même dans les zones les plus reculées. Bien sûr, il y a encore pas mal de freins, en particulier en termes de coûts et de sécurité. Mais avec ces innovations, on se rapproche d’un monde où rester connecté, peu importe où l’on se trouve, pourrait devenir la norme, et ça c’est chouette, sauf pour les adeptes de la digital detox peut-être…