Le studio Niantic, créateur de Pokémon Go, a vendu son activité jeux vidéo à Scopely pour 3,5 milliards de dollars. L’accord inclut aussi Pikmin Bloom et Monster Hunter Now, ainsi que les applis Campfire et Wayfarer. Ce rachat renforce le poids de Scopely dans le mobile gaming, alors que Niantic se recentre sur l’intelligence artificielle et la cartographie 3D.
Scopely récupère Pokémon Go et toute l’équipe Niantic
C’est officiel : Pokémon Go, le phénomène mondial du jeu en réalité augmentée, change de propriétaire. Niantic a décidé de vendre son activité jeux vidéo à Scopely, un éditeur déjà bien implanté avec des titres comme Monopoly Go! et Star Trek Fleet Command. L’objectif ? Se débarrasser d’une branche qui, malgré le succès de Pokémon Go, peinait à faire décoller ses autres licences.
L’accord inclut aussi Pikmin Bloom et Monster Hunter Now, ainsi que les outils communautaires Campfire et Wayfarer. En gros, tout ce qui touche au gaming chez Niantic passe sous le contrôle de Scopely. L’ensemble des équipes de Niantic travaillant sur ces jeux seront d’ailleurs intégrées chez leur nouveau propriétaire. De son côté, Niantic ne disparaît pas : l’entreprise se restructure sous le nom de Niantic Spatial et se concentre désormais sur la cartographie géospatiale et l’intelligence artificielle (ça alors).
Pourquoi Niantic lâche Pokémon Go ?
Depuis son lancement en 2016, Pokémon Go a généré près de 8 milliards de dollars et compte encore 20 millions de joueurs actifs chaque semaine. Pourtant, Niantic a eu du mal à transformer ce succès en un véritable empire du jeu en réalité augmentée. Ses autres tentatives, comme un jeu Harry Potter ou une adaptation Marvel, ont été des échecs. Résultat : des licenciements et des projets annulés ces dernières années.
Scopely, de son côté, mise gros sur ce rachat. L’éditeur, racheté en 2023 par Savvy Games Group (un fonds saoudien), continue son expansion dans le mobile gaming. Avec ce deal, il récupère l’un des jeux mobiles les plus rentables de l’histoire et espère le faire durer encore longtemps.
L’Arabie saoudite s’invite dans l’équation
Derrière Scopely, on retrouve donc Savvy Games Group, une filiale du Fonds d’investissement public d’Arabie saoudite. Depuis quelques années, le pays multiplie les rachats dans le jeu vidéo : participations dans Nintendo, Electronic Arts et Activision Blizzard, sans oublier des tournois e-sport à gros budget. L’acquisition de Scopely, puis maintenant de Pokémon Go, fait partie de cette stratégie de diversification.
Pour les joueurs, pas de gros bouleversements annoncés : Pokémon Go reste en place, avec les mêmes équipes aux commandes. Scopely promet de continuer à organiser des événements en direct et à faire évoluer le jeu. Quant à Niantic, il parie donc sur l’IA et la cartographie 3D, avec un financement de 250 millions de dollars.