Test du Mac mini M4 : encore un effort, Apple !
Par Didier Pulicani - Publié le
Un p'tit cube, des p'tits cubes...
Après des années sans grand changement de look, voilà que le Mac mini fait sa mue et prend des allures de mini Mac Studio, un style plus
cubiqueet moins
pavé: plutôt que de l'aplatir comme une crêpe, Apple a fait le choix de le compresser sur la largeur, quitte à le faire s'élever aussi haut que le première modèle, à base de puce G4.
Cette forme compacte permet quand-même de le ranger plus facilement qu'avant dans un sac ou même sous un bureau. Il rentre par exemple dans le passe-câbles de nos modèles de Flexispot que l'on avait testés récemment.
Avec un poids de seulement 700g (un peu moins sur le M4, un peu plus sur le M4 Pro), l'idée de le balader dans un sac pour aller au bureau n'est pas si déconnante : avec un écran et une souris de chaque côté, c'est un vrai transportable, le moniteur en moins.
Personne n'allume son Mac... ah bon ?
La polémique autour de la position du bouton d'alimentation m'a bien fait sourire, Apple ayant placé ce dernier... sous la machine, pour une raison bien mystérieuse.
Le plus amusant n'a pas tant été de commenter ce positionnement saugrenu (il y avait largement la place derrière la machine), mais bien de lire les commentaires de ceux qui défendent bec et ongle les choix ridicules d'Apple, comme ce fut d'ailleurs le cas pour les 8Go de RAM à l'époque, les 256Go de SSD toujours de vigueur, ou encore certaines aberration de design, comme cette souris qui se charge toujours à l'envers.
C'est vrai, redémarrer un Mac de force est assez peu courant, mais pas si rare. Quand on le branche, il faut d'ailleurs bien l'allumer ! D'ailleurs, à l'installation du Mac, Apple vous demander de presser le bouton deux fois pour valider Touch ID (une mesure de sécurité physique). Quand vous avez tous vos câbles attachés, ce n'est vraiment pas pratique d'aller soulever ce petit cube et de tâtonner pour trouver son précieux bouton.
Et si Apple avait fait ce choix pour des raisons purement égoïstes, à savoir une utilisation interne très spécifique comme petit serveur à base de puce M4 ? Avec l'arrivée d'Apple Intelligence, ce format facilement
rackablepermettrait de caser la machine en rang d'oignons dans une baie et surtout, d'éviter que n'importe qui puisse éteindre le Mac facilement, comme ce fut le cas vers les xServe à l'époque. Pas bête la guêpe !
Cette théorie montre quand-même ses limites dans la mesure où la hauteur du Mac mini M4 es de 5cm, contre 4,45cm pour un U, cette unités de mesure qui sert à définir la hauteur des serveurs dans les centres de données. Mais après tout, Apple a peut-être ses propres étagères de serveurs à hauteur variable...
Adieu d'USB A !
Malgré la taille et les habitudes d'Apple de supprimer tous les ports, le Mac mini M4 s'en sort plutôt bien !
Je regrette quand-même le retrait total de l'USB A, car mes souris et quelques accessoires (chargeur de batterie etc.) utilisent toujours ce port historique. Pas de lecteur SD ou CFast non plus, ce qui aurait été pratique pour tous deux qui bossent dans l'image et qui devront donc utiliser des docks USB C.
Grand seigneur, sa Sainteté a quand-même pensé à ceux qui utilisent la machine sur un bureau, avec deux ports USB C 10Gbps en façade et une prise jack, bien inutile pour les nouveaux AirPods Max USB C qui ne sont plus utilisables en filaire, en revanche bien pratique pour les monteurs vidéo, les musiciens et les gamers, qui ne supportent pas la latence du bluetooth.
Derrière, un port HDMI subsiste par miracle, avec la pris en charge du 8K à 60Hz, de quoi transformer cette petite boite en AppleTV de luxe ou de le relier à un bel écran ultra-large notamment.
En parlant d'écran, on peut enfin brancher jusqu'à 3 moniteurs sur ce Mac, ce qui devrait satisfaire 99,99% des plus exigeants, frustrés avec les précédentes générations. Attention tout de même, avec la 6KHDR et autres formats haute résolution, il faut beaucoup de mémoire vidéo pour gérer tout ce petit monde, et sur Mac, c'est bien la RAM intégrée qui sera utilisée -prévoyons donc en conséquence. De mon côté, je l'ai branché sur plusieurs écrans Apple (5K, 6K XDR, BenQ AM...) sans aucun souci de latence, de résolution ou autre.
Apple a réussi à maintenir encore 3 ports Thunderbolt 4 et même Thunderbolt 5 (une première) sur la version M4 Pro, bien que nous n'ayons pas pu tester cette connectique promettant 120 Gbps, faute d'accessoires compatibles -ça arrive bientôt en test ! Voilà qui devrait enfin permettre aux SSD externes de proposer des vitesses supérieures ou moins équivalente aux disques internes.
La prise Ethernet survit également par miracle, même si cela a du sens sur une machine de bureau, qui sera souvent utilisée comme serveur. Dommage de ne pas avoir mis l'Ethernet 10G en standard, l'option se chiffre quand-même à plus de 115€ ! Heureusement, un Dock Thunderbolt 3/4 (comme celui d'OWC) permet de récupérer lecteur SD, CFast, Ethernet 10G et pas mal de ports USB C.
A l'arrivée, il y a donc largement ce qu'il faut, n'oublions pas que les PC équivalents offrent généralement très peu de ports Thunderbolt et USB C, même s'il sont plus généreux sur l'USB A, le HDMI et le stockage.
Précisons enfin que le Mac mini est toujours livré sans écran, claviers ni souris, ce qui peut vite faire grimper la facture si vous n'êtes pas encore équipés, surtout chez Apple. Autant un clavier avec Touch ID est bien utile, autant vous pouvez oublier les souris et les écrans, vendus à prix d'or, et souvent bien moins performants que la concurrence.
Pas de WiFi 7 en 2024 ?!
Pour une machine de 2024 qui se destiné à être souvent utilisé comme serveur de fichiers, on s'étonne qu'Apple n'ait pas opté pour une puce WiFi 7 performante.
Au lieu des 3 à 4Gbps que l'on avait obtenu avec un appareil Xiaomi milieu de gamme et un système Orbi WiFi 7, il est vraiment décevant de voir la machine peiner autour de 1,3 à 1,5Gbps en WiFi 6E (à condition d'avoir les bornes adaptées). En WiFi 6, ce sera même plutôt 600 à 800Mbps !
Plus frustrant encore sur une machine de bureau, l'Ethernet intégré n'est pas 10G, mais simplement Gigabit, soit plus lent que le WiFi 6E ! L'option (facturée 115€) est quasi obligatoire pour profiter des 2 à 8Gbps offerts par les opérateurs, mais aussi pour s'échanger des fichiers localement à haut débit.
Par exemple à la rédac', on s'échange souvent des projets et des rush vidéo, des projets de 200 à 400Go qui nécessiteraient plusieurs dizaines de minutes en Gigabit. Avec la 10G, ce n'est l'affaire que de quelques minutes pour ce même transfert. Sans aller jusque là, le téléchargement de jeux, de vidéos, de photos et autres fichiers lourds peut réellement être appréciable avec des débits 10 fois supérieurs à ceux de l'Ethernet classique -on atteint facilement 300 à 500Mo/s sur battle.net par exemple.
A noter que pour utiliser un réseau 10G, il faut au minimum avoir :
• Un réseau Full 10G (voir la liste du matériel complet)
• Un routeur Netgear RS700S, les Orbi 970 ou les TP-Link Deco Mesh BE9300 fraîchement testés sur Mac4Ever
Du stockage digne de l'ère soviétique !
Apple a-t-elle de vieilles puces mémoire de 256Go à écouler ? Y'a-t-il des considérations écologiques à fournir une aussi faible capacité par défaut dans les Mac ? Que nenni, il s'agit encore et toujours de vous pousser à prendre des options de stockage !
On a pourtant tenté de commander la machine de base, à 699€ et de l'utiliser au quotidien. Mais quel enfer ! La moindre application professionnelle exige, en plus de son espace de stocakge, des disques de travail de plusieurs dizaines de Go -c'est le cas de Photoshop ou de Première. Vous voulez installer un petit jeu comme Total War, histoire de se dégourdir le mulot ? Hop, c'est 50Go !
J'ai rarement perdu autant de temps à désinstaller/réinstaller des applications, jusqu'à en devenir fou ! Certes, il est possible d'utiliser un SSD externe, mais j'ai du mal à me satisfaire de bloquer un port Thunderbolt pour une fonctionnalité qui devrait être intégrée au Mac, d'autant que les débits ne dépasseront jamais les 3Go/s en Thunderbolt 4.
D'ailleurs, Apple a totalement abandonné l'idée de laisser l'utilisateur remplacer son SSD. La firme utilise pourtant de la mémoire NAND placée sur carte fille (démontable, donc) qu'il aurait été facilement remplaçable par des SSD au format M.2, désormais standards. Si certains parviennent à trouver et remplacer cette puce propriétaire, ce n'est pas une mince affaire, d'autant que tout est chiffré, et qu'un simple échange avec une carte de 1 ou 2To officielle (quasi introuvable dans le commerce) ne suffit pas toujours.
Bref, tout cela pour dire qu'en 2024, ne pas fournir 1To comme c'est le cas dans la plupart des mini-PC ou des PC d'entrée de gamme, est absolument impardonnable. Tout comme les 8Go présents encore il y a quelques mois sur de nombreux Mac, cette capacité de base est tout bonnement inutilisable, sauf à ne compter que du Cloud et des webapps.
Mais il y a pire : le prix du stockage supplémentaire ! L'époque où Apple pouvait justifier de SSD ultra-rapide est révolue : la plupart des modèles NVME du commerce sont au moins aussi rapides, voire même plus performants, pour un dixième du prix ! Payer 460€ pour 1Go-256Go supplémentaires, alors qu'on trouve des Crucial P3 Plus 1To à 72€ dans le commerce, c'est être pris pour des jambons, il n'y a pas d'autres mots !
Voici d'ailleurs une petite sélection de SSD externes que vous pouvez acheter les yeux fermés :
Autre motif de devenir tout rouge, les débits promis ne sont vraiment pas dingues. Un Mac mini M4 256Go de 2024 est en effet plus lent qu'un modèle M1 vendu en 2020 :
Pour obtenir 4 à 5Go/s, il faut donc passer à 512Go, sachant que notre modèle de 4To dépassait même les 7Go/s ! Là, ça devient intéressant ! En pratique, ce n'est pas si dramatique, car à moins de faire des traitements lourds, le vitesse du disque est difficilement appréciable, sauf lorsque le système utilise le SSD comme de la mémoire tampon (SWAP). Comble de l'ironie, ce sont souvent sur les machines les moins bien dotées en RAM (l'entrée de gamme, donc) que le SSD est le plus sollicité... et sera donc, le plus lent : la double peine, façon Apple.
Dernier point, sur certains SSD avec des contrôleurs USB un peu anciens (notamment chez LaCie), les débits restent meilleurs sur les vieux Mac Intel, une récurrence depuis les puces M, incapable de soutenir le débit. Heureusement, ce n'est pas le cas sur la plupart des SSD récents avec des contrôleurs plus modernes, mais quand-même !
Performances CPU : impressionnant !
La puce M4 se distingue surtout de la puce M3 par l'arrivée de 2 coeurs (éco) supplémentaires, de quoi bien booster les performances (6 coeurs en tout, contre 4 précédemment).
Mais Apple en a aussi profité pour augmenter les fréquences à 4,38 GHz au lieu des 4,056 GHz du M3 (3,48 GHz pour le M2) ce qui permet d'obtenir le score en mono-coeurs le plus élevé du marché.
Sur le M4 Pro, le gain est encore plus net, car on passe d'une architecture symétrique (6 coeurs performants et 6 économes) à une architecture asymétrique (10/4), comme c'était le cas sur le M1/M2 Pro (8/2 et 8/4). On ne gagne pas seulement 2 coeurs, mais aussi surtout 4 coeurs performants !
Les tests de GeekBench estiment même que la puce M4 Pro pourrait se faire le M3 Max (16 coeurs) et le M2 Ultra (24c), ce qui parait quand-même étrange à si brève échéance.
D'ailleurs, CineBench recadre cette affirmation assez rapidement, même si le M4 Pro à 14 coeurs talonne en effet le M3 Max à 16 coeurs dans le cas présent. Le M2 Ultra reprend ici logiquement soin avance, quand je vous dis de prendre les tests de GeekBench avec des pincettes...
Sous Logic X d'Apple, qui n'utilise que le CPU pour ses pistes audio bardées d'effet dans notre cas de test, on retrouve d'ailleurs à peu près le même scénario : le M4 se débrouille vraiment bien, avec 15% supplémentaire face au M3.
Quant au Mac mini M4 Pro, la version 14c ne gère que 10 pistes de moins que le M3 Max des MacBook Pro de l'an dernier. C'est franchement impressionnant, d'autant que la machine était parfaitement silencieuse durant nos tests, que l'on a fait durer plusieurs dizaines de minutes. En voilà une machine vraiment taillée pour les studios !
GPU : on veut des coeurs !
La partie graphique, qui sert désormais à de nombreuses tâches en dehors des jeux vidéo et de l'affichage 3D, est un peu délaissée par Apple, et c'est bien dommage.
En effet, le nombre de coeurs est identique, même si l'augmentation des fréquences permet d'offrir un petit boost de performances, comme ici dans GeekBench Metal :
Pour autant, le M4 est encore loin d'un M2/M3 Pro, le GPU reste assez modeste comparé aux performances CPU. Sur le M4 Pro, en revanche, on se rapproche d'un M1 Max sorti en 2021... pas si mal mais pas dingue non plus. Ceux qui ont acheté un M3 Max ou un M2 Ultra seront ravis de voir que leur bécane est encore loin devant ces Mac mini, même les plus puissants.
Sous GFXBench, on observe ici une progression du M4 face au M2, avec presque +30% avec même nombre de coeurs. En revanche, les générations de puce M, MPro et MMax conservent encore une certaines étanchéité, alors que l'on aurait pu s'attendre à un vrai glissement de gamme cette année : un M4 reste toujours plus lent qu'un M1 Pro et un M4 Pro reste toujours loin d'un M2 Max.
Petit exemple amusant, j'adore jouer à StarCraft II (sorti en 2010) même si le jeu n'a pas été compilé pour Apple Silicon. Cela dit, il tourne assez bien sur mon M1 Max, encore mieux sur le M3 Max, mais pas terrible sur ces Mac mini !
Sur le M4 Pro en UHD, le jeu n'affiche que 30 à 40FPS et même 10FPS sur le M4 (non Pro). En descendant en 1080p, le titre est à peine jouable (25FPS), et avec peu d'unités à l'écran. En clair, sans une puce Max, vous pouvez oublier un titre qui affiche déjà 14 ans d'âge !
Et ne pensez pas que sur les jeux récents, ce soit vraiment la panacée. Dans la série des Total War (optimisés pour Apple Silicon), on dépasse rarement les 100FPS en Full HD même sur le M4 Pro ! En clair, ce Mac mini offre des performances de PC d'entrée de gamme, alors que son tarif peut pourtant dépasser les 2000 à 3000€.
Dans l'éternel Shadow of the Tomb Raider (2018), on voit bien que M4 n'est toujours pas au niveau d'un M2 Pro, et que le M4 Pro est encore sous les M2 Max... En clair, si vous voulez taquiner du mulot de temps en temps, sauf à jouer à Minecraft, il vaut mieux un ancien M2/M3 Pro qu'un jeune M4 et un vieux M2/M3 Max qu'un M4 Pro !
Une petite station de montage efficace
Avec son look de Mac Studio, vous étiez nombreux à me demander si ce Mac ne ferait pas une petite station de montage efficace, compacte et puissante.
En réalité, les temps de calcul sont souvent conditionnés par les exports en H.264/HEVC, domaine dans lequel les puces Max et Ultra excellent grâce à leurs nombreux Media Engine. Le M4 (même Pro) n'en offre qu'un seul, ce qui double les temps d'export :
Regardez ici dans Première, même un vieil Ultra atomise littaralement notre valeureux Mac mini. C'est logique, et surtout bien utile, car un export de 15mn sur un Mac Studio pourra prendre... 1H sur un Mac mini M4 Pro.
Dans Resolve, très optimisés CPU et GPU, le calcul des effets vient cette fois resserrer l'écart. Que ce soit pour les contrastes/flous ou encore des effets de grain de film ou du débruitage, le M4 Pro se démarque bien du M3 Pro et vient même taquiner le M3 Max... On voit que la puissance CPU/GPU combinée donne vraiment des forces à la machine, du moins, jusqu'à l'export.
Une consommation ridicule !
Si beaucoup accordent à Apple d'avoir largement augmenté l'autonomie des portables et réduit le bruit des machines, c'est surtout grâce à la consommation des puces.
Ici, on dépasse rarement 5-15W au repos, en faisant du web par exemple. Les équivalents PC sont plutôt autour de 40-50W, ce qui correspond au lancement d'un jeu sur notre Mac mini.
En le poussant un peu (100% de CPU/GPU), la machine fait grimper la température interne à 100% (SoC) et autour de 60 degrés sur le dessous de la coque (contre 30 degrés le reste du temps). En fait, l'air entre par l'avant et sort par l'arrière, pensez-y si vous préférez l'accès aux ports, car un petit souffle chaud vous taquinera l'échine !
Durant nos mesures, le bruit n'a pas dépassé les 46dB, ce qui reste audible (un bruit de soufflerie léger), mais bien loin d'un Mac Studio ou d'un ancien Mac mini Intel par exemple.
Apple aurait même pu gagner quelques degrés et de précieux décibels en supprimant l'alimentation du boitier. Un chargeur USB C pourrait en effet suffire, car la puissance maximale n'est que de 150W, et nous n'avons pas observé de consommation au delà de 100W en pleine charge. Désormais, l'USB C gère jusqu'à 240W, de quoi largement suffire pour notre mini.
Qui achète encore des Mac de bureau ?
A l'heure où les portables sont légion, y compris ici à la rédaction pour du montage vidéo exigeant, du développement web/app ou de la photo, la question mérite d'être posée : à quoi bon sortir encore des Mac de bureau ?
En réalité, ces machines ont encore un avenir en entreprise, dans l'éducation, dans certains studios (audio/vidéo)... ou tout simplement à la maison, comme ordinateur familial, bref, des stations de travail dédiées qui n'ont pas vocation à se déplacer.
Par rapport à l'iMac M4, le Mac mini offre bien plus de modularité. Certes, il faut brancher des câbles un peu partout (écran, SSD, réseau...) mais vous pouvez ne changer que l'unité centrale, sans jeter votre écran.
Sur ce plan, les machines tout-en-un d'Apple sont certes très design, mais vous êtes nombreux à vous insurger de ne pouvoir les recycler comme écran externe une fois arrivé en fin de vie.
Au bureau, nous allons garder un Mac mini M4 Pro pour ces usages stationnaire, comme serveur de fichiers vidéo, partage local, station de montage d'appoint ou encore pour gérer nos live, très exigeants en ressource et en disponibilité.
Et vous ? Quel sera votre usage du Mac mini ? Dites-le nous en commentaires !
Conclusion et conseils d'achat
Vous l'avez compris, je suis assez emballé par ce Mac mini, qui offre à la fois une machine compacte, économe, polyvalente, et silencieuse, tout en se montrant puissante pour la plupart des usages, même chez les pros.
Un Mac mini M4 avec 16Go de RAM (et un peu de stockage) sera largement suffisant pour de la bureautique, du web, de petits montages, des présentations, jouer le rôle serveur (fichiers, web, plex...) ou même de sauvegarde locale. Sa puce pourrait également permettre de taquiner Minecraft le soir, ou de rejouer à quelques titres pas trop exigeants.
Les plus aguerris préféreront le M4 Pro, plus adapté au montage vidéo, la photo, à la MAO/PAO, et même de l'architecture à condition de prendre un modèle gavé en RAM et en CPU/GPU. Si vous êtes un créatif, la configuration de base avec le M4 Pro et 24Go de RAM me semble la mieux taillée pour faire durer le Mac mini quelques années.
Parmi les petits défauts de ce Mini, comment ne pas évoquer le stockage ridiculement faible et beaucoup trop cher en option. J'aurais aussi aimé de l'Ethernet 10G en standard, vu que le WiFi 7 n'est pas intégré. Enfin, tous ceux qui ont un Mac mini Intel et qui sont habitués au double-boot seront sans doute déçu de voir que les versions ARM de Windows ne sont pas encore au niveau, surtout pour les jeux et les applications natives.
Finalement, Apple a plutôt bien réussi sa copie, ce qui devient une constante avec les Mac ces dernières années. Pourquoi diable ne pas baisser encore un peu les tarifs (notamment des options) et proposer de pouvoir rajouter simplement du stockage en interne, ce qui permettrait de gagner des parts de marché et surtout de rendre les machines moins jetables.
Le Mac mini M4 est peut-être 100% neutre en carbone, mais sa durée de vie reste bridée par des décisions purement marketing... Il serait vraiment temps que cette politique absurde rencontre plus d'écho dans la presse et chez les YouTubers infiltrés à Cupertino, qui préfèrent se gargariser de selfie avec Tim Cook plutôt que de poser ces questions qui fâchent.
Les accessoires indispensables
La machine étant livrée sans claviers ni souris, voici accessoires que l'on vous recommande avec ce Mac mini.
Les écrans
Les SSD externes :
Les Docks USB C :
• Station StarTech USB C
• Dock USB C de UGreen (10Gbps)
Claviers/Souris