Lundi soir, Wall Street a connu sa pire séance depuis 2022, avec un Nasdaq en chute libre (-3,8 %), emporté par la débâcle des géants du numérique. Les Sept Magnifiques - à savoir Apple, Nvidia, Microsoft, Meta, Amazon, Google et Tesla- ont vu leur capitalisation fondre de 750 milliards de dollars en une seule journée.
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Tesla en première ligne, Apple et Nvidia juste derrière
Presque sans surprise au vu de la fronde mondiale, Tesla encaisse le choc le plus violent avec une chute de 15 %, soit sa plus forte baisse journalière depuis 2020. Le constructeur subit de plein fouet les inquiétudes liées aux barrières douanières promises par Donald Trump, un fort courant d'antipathie contre Elon Musk et la baisse de ses ventes en Europe.
De leur côté, Apple (-4,85 %) et Nvidia (-5 %) ne sont pas épargnés, malgré leur statut de premières capitalisations mondiales. Google (-4,5 %), Meta (-4,4 %), Microsoft (-3,3 %) et Amazon (-2,3 %) suivent le mouvement, entraînant dans leur sillage le Nasdaq 100 et le S&P 500.
Le spectre d’une récession plane sur les Big Tech
Autre constat, ce lundi noir efface les gains boursiers engrangés après l’investiture de Trump le 20 janvier dernier. Depuis cette date, les Sept Magnifiques ont plongé : -50 % pour Tesla, -22 % pour Nvidia, et entre -10 % et -15 % pour Amazon, Microsoft et Google.
Tesla sur un seul mois
Si Apple et Meta limitent la casse, la nervosité des marchés grandit face à la politique commerciale agressive du président américain. Les investisseurs redoutent une récession, un scénario qui affecterait directement les géants de la tech. Longtemps perçues comme des forteresses de croissance, ces entreprises sont désormais pleinement exposées au ralentissement économique.
L’IA sous pression : un mauvais timing pour les géants du secteur
Cette correction arrive au pire moment pour les Big Tech, qui continuent de dépenser des centaines de milliards dans l’intelligence artificielle. Depuis l’avertissement lancé par Wall Street l’été dernier, l’année 2025 devait être celle de la rentabilité : les investisseurs attendent des preuves concrètes que ces investissements massifs dans l’IA générative ne sont pas qu’un feu de paille.
Or, si l’économie américaine venait à flancher, les entreprises clientes de Google, Microsoft et consorts pourraient ralentir leurs projets IA, retardant ainsi les retours sur investissement. Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities -qui est pourtant connu pour son optimisme sur le secteur- est inquiet : Nous avons clairement sous-estimé l’impact du bazooka politique de Trump sur les marchés cette année.
Alors que les Sept Magnifiques avaient vu leurs cours s’envoler entre 2022 et début 2025, notamment grâce à l’essor de l’IA (Nvidia ayant multiplié sa capitalisation par huit sur cette période), cette nouvelle donne pourrait bien marquer un coup d’arrêt brutal.
