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Décès de JP en direct : Clara Chappaz attaque Kick en justice

Par Laurence - Publié le

Après le décès diffusé en direct de Jean Pormanove, la ministre déléguée au Numérique -Clara Chappaz- vient d'annoncer qu'elle attaquait Kick en justice, et ce, en parallèle de l'enquête ouverte par le parquet de Paris sur les pratiques de la plateforme.

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Une réponse exemplaire



Critiquée ces derniers jours pour ne pas avoir suffisamment agi fin 2024, Clara Chappaz a donc décidé de passer à la manière forte, avec une action qu'elle veut exemplaire : attaquer Kick en justice pour manquement à la loi sur la confiance dans l’économie numérique (LCEN) de 2004. Désormais sa position est plus agressive, n'hésitant pas à qualifier Kick et ses dirigeants de voyous du numérique et promettant de se battre pour mettre fin à un véritable Far West numérique.

Après une réunion interministérielle à Bercy réunissant Justice, Intérieur, Économie et autorités indépendantes, la ministre estime que la plateforme avait délibérément manqué à ses obligations de modération, malgré les risques connus et les multiples signalements.Kick n’a pas fait tout ce qui était possible pour mettre fin à la diffusion de contenus dangereux.

Notons que l’Arcom, la Cnil, des services des ministères de la Justice, de l’Intérieur et de l’Économie, des Finances et de Souveraineté industrielle et numérique ainsi que des signaleurs de confiance étaient présents lors de cet entretien de pré-rentrée.

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Une enquête du parquet de Paris



Jusqu’ici, c'était le parquet de Nice qui était chargé d’éclaircir les circonstances de la mort de Jean Pormanove dit JP, survenue en direct à Contes le 18 août dernier. Mais l’affaire prend désormais une dimension nationale. Mardi 26 août, la procureure de Paris, Laure Beccuau, a annoncé l’ouverture d’une enquête spécifique du chef de fourniture en bande organisée de plateforme en ligne illicite.

Cette enquête doit déterminer si Kick a pu diffuser, en connaissance de cause, des vidéos relevant d’atteintes volontaires à l’intégrité de la personne. Les enquêteurs chercheront notamment à établir les responsabilités de la plateforme australienne dans la diffusion prolongée de contenus violents visant Jean Pormanove, malgré les alertes.

Une affaire devenue emblématique



Le décès de Jean Pormanove, victime de sévices retransmis en direct, a choqué l’opinion publique et mis en lumière les limites de la régulation actuelle. Alors que l’autopsie a conclu à une mort sans intervention directe de tiers, les violences subies en ligne pendant des mois interrogent la responsabilité des plateformes dans la prévention et l’arrêt de telles dérives.