Un petit nuage vient de s'incruster dans le ciel paradisiaque de Disney+ ! En effet, la croissance du service du streaming doté du plus gros catalogue vient d'avoir une nouvelle crise de hoquet, perdant 4 millions d'abonnés sur le premier trimestre de l'année 2023.
Des pertes imprévues de millions d'abonnés
Elle redescend à 157,8 millions en fin de période, et ce, contre toutes les prévisions des analystes, qui avaient opté pour un dépassement des 163 millions. Pour rappel, c'est la seconde grosse perte, après celle de fin 2022 (-2,4 millions de clients). A titre de comparaison, elle totalisait 164,2 à l'automne dernier. Du coté de la concurrence, Netflix affiche 232,5 millions d'abonnés dans le monde, et Amazon Prime Video est estimée à 220 millions. Le brouillard reste dense pour Apple TV+.
Mais cette situation est toute en nuances. En effet, il s'agirait majoritairement d'une chute de 8% en Inde où le service (nommé Hotstar dans le pays) pèse tout de même un tiers du total mondial. Mais on constate également un petit recul de 1% en Amérique du Nord : aux États-Unis et au Canada, Disney+ a aussi perdu environ 300 000 abonnés (pour atteindre 46,3 millions). Mais de l'autre, il a récupéré près d'un million de nouveaux adhérents sur d'autres marchés internationaux, comme l'Europe.
Des pertes limitées
En revanche, les pertes commerciales de la plateforme sont moindres que prévues, soit 400 millions de dollars ce qui représente une baisse des pertes de 26% sur une année.
En outre, le groupe peut compter à nouveau sur son activité de parcs à thèmes (en hausse de 17 % à 7,8 milliards de dollars avec un bénéfice d'exploitation à 2,2 milliards de dollars). A cela, s'ajoute l'exploitation des films avec 2,2 milliards de dollars de recettes (merci Avatar 2 et Ant-Man 3), soit 18% de hausse. Au total, l'action du groupe perdait donc 3,19 % dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de Wall Street.
Il reste à savoir si la plateforme ne vit qu'une baisse passagère ou si les abonnés -touchés par la crise, les prix ou la concurrence- n'ont pas décidé d'aller voir ailleurs. Il faut dire qu'il y aura toujours un contenu avec Pedro Pascal, l’acteur ultra-médiatique du moment entre The last of Us (sur Amazon Prime Vidéo) ou The Mandalorian (sur Disney+).
Une hausse des prix à prévoir
Mais il n'est pas sûr que la dernière annonce de Bob Iger soit du goût de tous. Le CEO a confirmé une nouvelle augmentation des tarifs d'ici la fin de l'année 2023. Celle-ci concerne l'abonnement de base de Disney+ aux États-Unis, mais rien n'exclut que cette vague ne touche les autres pays.
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