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BYD tease une "kei car" électrique pour s'attaquer au marché japonais

Par Vincent Lautier - Publié le

BYD s'apprête à défier les constructeurs japonais sur leur propre terrain. Le géant chinois présentera au Salon de Tokyo un prototype de "kei car" 100% électrique, son tout premier modèle conçu exclusivement pour un marché étranger. L'objectif est clair : pénétrer un segment ultra-dominé par les marques locales.

BYD tease une "kei car" électrique pour s'attaquer au marché japonais


Une annonce stratégique au Salon de Tokyo



Le constructeur chinois BYD a confirmé la présentation de son premier prototype de "kei car" électrique au Tokyo Motor Show, qui débute le 29 octobre. C'est un événement important, car ce véhicule est le premier modèle de la marque à être conçu exclusivement pour un marché étranger, en l'occurrence le Japon. Il est spécifiquement adapté aux régulations très strictes des "kei-jidosha", ces micro-voitures qui dominent les environnements urbains japonais. Le modèle de série ne devrait cependant pas arriver sur les routes avant 2026.

BYD tease une "kei car" électrique pour s'attaquer au marché japonais


Un véhicule calibré pour le marché japonais



Les teasers officiels et les premières photos volées montrent un design "boxy" classique pour maximiser l'espace intérieur, typique de ce segment. Le véhicule disposera d'empattements courts, d'un toit surélevé et, détail pratique, de portes arrière coulissantes. À l'intérieur, on aperçoit un combiné d'instruments numérique flottant et un écran central pour l'infodivertissement. Côté technique, les informations évoquent une batterie "Blade" de 20 kWh, offrant une autonomie estimée à 180 km (WLTC). Une capacité de charge rapide jusqu'à 100 kW est également mentionnée.

BYD tease une "kei car" électrique pour s'attaquer au marché japonais


Une offensive sur un marché fermé



L'incursion de BYD est stratégique. Le segment des kei cars est une chasse gardée des constructeurs japonais. Le prix attendu, autour de 2,5 millions de yens (environ 14 000  euros), positionnerait cette BYD de manière agressive, potentiellement sous ses rivales directes comme la Nissan Sakura. Après avoir déjà dépassé Toyota en ventes de BEV au Japon l'an dernier et bousculé Tesla sur plusieurs marchés mondiaux, BYD tente un pari audacieux. Il s'agit de tester l'appétit du consommateur japonais pour une marque chinoise sur son segment de véhicule le plus emblématique.

On en dit quoi ?



C'est une attaque frontale de la part de BYD. Entrer sur le marché des "kei car", c'est un peu comme si un constructeur japonais tentait de lancer un pick-up concurrent du F-150 aux États-Unis. C'est symbolique. L'industrie japonaise, longtemps dominatrice, s'est montrée très lente sur le virage 100% électrique, Toyota en tête. BYD ne se contente plus d'exporter ses modèles mondiaux ; la marque prouve qu'elle peut s'adapter aux réglementations les plus spécifiques pour conquérir un marché. C'est un test majeur pour les ambitions mondiales de BYD et un signal d'alarme pour les constructeurs historiques japonais.