Marko Elez, un membre du Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE) mis en place par Elon Musk, a remis sa démission après qu’une enquête du Wall Street Journal a révélé son lien avec un compte X ayant publié des messages racistes et prônant l’eugénisme. Ce compte, supprimé en décembre, contenait en particulier des attaques contre les travailleurs indiens de la tech et des commentaires ouvertement xénophobes.
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Un accès problématique aux systèmes du Trésor
L’affaire a éclaté après que le journal a interrogé la Maison-Blanche sur la connexion entre Elez et ces publications. Dans la foulée, l’administration Trump a confirmé son départ immédiat.
Avant sa démission, Marko Elez avait obtenu un accès direct au système de paiement du département du Trésor, une infrastructure clé pour la gestion des finances publiques américaines. Un juge fédéral avait validé cet accès le jour même de sa démission, tout en limitant sa capacité à partager des informations sensibles.
Problème : plusieurs rapports indiquent qu’il ne s’agissait pas d’un simple accès en lecture seule, comme l’a d’abord affirmé le Trésor. Elez aurait eu des droits d’administration, lui permettant potentiellement de modifier le code source du système. Une situation qui a déclenché de vives inquiétudes au sein de l’administration.
D’ailleurs, le fait qu’un membre du DOGE puisse accéder à ces données aussi rapidement a suscité des critiques. Plusieurs syndicats de fonctionnaires avaient d’ailleurs intenté des actions en justice pour tenter de limiter l’influence de l’équipe Musk dans les rouages de l’État.
Un fidèle de Musk dans l’appareil gouvernemental
Marko Elez, 25 ans, n’est pas un inconnu dans l’univers Musk. Diplômé en informatique de l’université Rutgers, il a cofondé une start-up avant de travailler pour SpaceX et X, où il s’occupait de projets liés à l’intelligence artificielle. Il faisait partie des jeunes recrues appelées par Musk pour intégrer le DOGE, une cellule chargée de réduire la bureaucratie fédérale sous l’administration Trump.
DOGE a rapidement fait parler de lui en s’attaquant à plusieurs agences gouvernementales, dont l’USAID. Son fonctionnement opaque et ses méthodes expéditives provoquent déjà de nombreuses tensions avec les fonctionnaires en place.
Un scandale qui en dit long sur le DOGE
Cette affaire remet en lumière les critiques sur la façon dont Musk et son équipe s’implantent dans l’administration. Entre embauches expéditives, recrutements de profils très jeunes et accès à des informations sensibles, les inquiétudes se multiplient. L’épisode Elez ne devrait pas arranger l’image du DOGE, déjà critiqué pour son approche agressive et son manque de transparence. Avec un tel scandale, la question de la légitimité de cette cellule gouvernementale risque de revenir sur la table.
