La prochaine mise à jour des systèmes d’exploitation d’Apple est présentée comme une révolution. Selon Mark Gurman, iOS 19, iPadOS 19 et macOS 16 bénéficieraient d’une refonte majeure, inspirée de visionOS. Et les dirigeants d’Apple seraient convaincus que les utilisateurs vont adorer ces nouveaux designs, malgré les risques d’un tel bouleversement.
D'après le journaliste de genre , cette mise à jour ne se contentera pas d’apporter une nouvelle couche de peinture. Il s’agirait d’un remaniement profond qui va redéfinir l'expérience utilisateur, et ce, pendant de nombreuses années à venir .
L’objectif d’Apple est d'harmoniser l’expérience sur toutes ses plateformes en intégrant les principes de design de visionOS, à savoir une transparence accrue, pour un effet plus fluide et immersif, de nouveaux types de fenêtres et de boutons, inspirés du Vision Pro et une navigation plus rapide et intuitive, pour une meilleure accessibilité. Avec cette refonte, Apple veut rendre son écosystème plus cohérent, en s’adaptant aux nouveaux usages et aux technologies émergentes.
iOS 19 : la plus grosse refonte depuis iOS 7
Gurman parle même de la plus grande refonte depuis iOS 7 pour l’iPhone et l’iPad. Un parallèle qui n’est pas anodin : iOS 7 avait marqué une rupture totale avec le design skeuomorphique de Steve Jobs, en adoptant une interface plus minimaliste.
Cette fois, Apple semble vouloir aller encore plus loin en préparant un futur basé sur l’IA et les appareils pliables. Selon Gurman, ces nouveaux designs pourraient être les prémices d’une transition vers des Mac tactiles et des iPhone Fold.
De son côté, macOS 16 subirait sa plus grande transformation depuis macOS Big Sur, qui avait introduit un design plus proche d’iOS. Cette mise à jour pourrait donc encore renforcer cette convergence entre les différentes plateformes.
L'échec de l'IA Apple joue gros, mais reste confiant
Changer radicalement une interface utilisateur est toujours risqué, car cela perturbe les habitudes des utilisateurs. Pourtant, les hauts dirigeants d’Apple seraient très confiants sur l’accueil de cette mise à jour. Les nouvelles interfaces seront plus simples à utiliser, plus rapides à naviguer et plus faciles à apprendre.
Apple espère ainsi séduire autant les utilisateurs actuels que les nouveaux clients. Mais reste à voir si cette vision séduira réellement le grand public. Beaucoup ont critiqué l'approche d'Apple ces derniers jours avec le report des fonctionnalités dévoilées lors de la WWDC 2024, qui n'arriveront pas avent iOS 19, voire iOS 20.
En effet, si un retard peut arriver dans le développement d'un système, c'est la présentation de Cupertino qui est mise à mal. John Gruber a dénoncé un mensonge et une approche fallacieuse, estimant qu'il y avait là quelque chose de pourri au royaume d'Apple.
D'habitude fervent supporter d'Apple, Mark Gurman a également apporté sa pierre à l'édifice, revenant sur une récente réunion de crise, menée par Robby Walker, directeur principal de Siri and Information Intelligence chez Apple. Celui-ci aurait été des plus fermes. Il aurait suggéré que les employés de son équipe pouvaient se sentir en colère, déçus, épuisés et gênés après le report.
Apple aurait pris la décision de retarder les nouvelles fonctionnalités de Siri en raison de problèmes de fiabilité. Ces fonctionnalités n'auraient marché correctement qu'à 66 % et 80 %, un taux jugé insuffisant avec des résultats aléatoires, voire hideux. Mais il n'aurait pas précisé quand les fonctionnalités Siri promises seraient lancées.
Pour aggraver les choses, le service de communication marketing d'Apple aurait tout de même voulu promouvoir les améliorations. Bien qu'elles ne soient pas prêtes, les capacités ont été incluses dans une série de campagnes de marketing et de publicités télévisées à partir de l'année dernière. Ce qui amène aujourd'hui au rétropédalage et à la crise de confiance de ces derniers jours.
Deux raisons expliquent pourquoi Apple ne pouvait pas se permettre de livrer un Siri défectueux. La première porte sur le retard existant et déjà important : les fonctionnalités ont été annoncées en juin dernier, et un lancement imparfait près d’un an plus tard aurait été carrément embarrassant.
La seconde est relative à l'enjeu critique de la situation : Siri est censé être un véritable assistant intelligent, capable de comprendre le contexte personnel de l’utilisateur (messages, calendrier, etc.). Un taux d’erreur trop élevé rendrait l’expérience aussi frustrante que problématique et aboutirait à l'échec de ce Siri 2.0 tant attendu. Une hypothèse qui ne peut pas être envisagée, surtout face à une concurrence féroce et bien plus performante.
Apple préfère donc repousser la sortie afin d’améliorer la fiabilité de Siri, plutôt que de risquer un lancement raté. Mais elle devra faire face d'ici là à d'autres critiques, à commencer par celles de ses fidèles clients.
