Google créé de la musique à partir d'un texte et d'une IA

Surfant sur la vague de l'IA, Google indique désormais être capable de convertir du texte en musique.

Une IA comme compositeur

En effet, après la littérature (ou ce qu'il en reste) avec ChatGPT ou bien encore le graphisme, les livres audio ou les voix humaines, l’IA s’attaque désormais au quatrième art : la musique. Même si ce 'est pas le premier essai dans ce domaine, la firme de Mountain View a développé un nouvel outil de machine learning, de son petit nom MusicLM.

Ce musicien 2.0 serait capable -sur la base de textes saisis- de générer des morceaux de musique de quelques minutes (à 24 kHz). En outre cet OCR musical, l'utilisateur pourrait aussi siffler ou fredonner un air que l'outil va convertir ensuite en une mélodie.

Dans ses conditions, Google n'est pas peu fier de décrire son outil comme un modèle générant de la musique haute fidélité à partir de descriptions de texte telles qu'une mélodie de violon apaisante ou un riff de guitare.

Bien mais peut mieux faire

Cette création couvrirait n'importe quel genre, du classique à la bande-son épique en passant par une chorale, un chant grégorien ou encore du reggae. L'IA serait capable de créer une sorte de profondeur, une variété mais également de combiner mes genres et, surtout, les instruments.

Pour Google, MusicLM surpasserait les systèmes précédents à la fois en termes de qualité audio et de respect de la description du texte. Il existerait de plus un mode Story permettant de générer plusieurs descriptions sur le résultat souhaité, que l'IA parviendra à assembler afin de produire plusieurs ambiances.

Mais est-ce que l'émotion serait au rendez-vous ou se trouverait-on face à une oeuvre d'une perfection froide ou carrément décalée par rapport à ce que l'on pourrait s'attendre ? Sur son site, Google fournit quelques exemples sonores obtenus sur des mots ou des descriptions de tableaux célèbres comme La Persistance de la mémoire de Dali ou le Cri d'Edvard Munch (on vous laisse découvrir par vous même).

Autant de compostions étranges et de voix incompréhensibles, sans parler d'une certaine répétition dans le phrasé musical. L'IA est apparemment incapable d'apporter des nuances ou des variations et subtilités dans sa composition.

Que deviennent les droits d'auteur dans tout ça ?

Mais pour le moment, celui-ci n'est cependant pas encore disponible pour le grand public, en partie pour des raisons de droit d’auteurs. Certains crient même au plagiat ! En effet, comme pour le dessin, l’IA va piocher dans sa base de données (280 000 heures de musique), ce qui va lui permettre de produire une musique variée.

En revanche, on est un peu moins sûr du droit applicable à cette situation, qui fait plutôt office de vide juridique -ce qui doit correspondre à une mélodie un peu vague et complexe à saisir...